Cet article date de plus de treize ans.

Patrick Devedjian reproche à Nicolas Sarkozy son éviction à la tête de la fédération UMP des Hauts-de-Seine

"Des défaites, j'en ai connu, et on s'en remet très bien, simplement ce que j'ai déploré ce sont les méthodes", a déclaré lundi M. Devedjian sur RTL."Plusieurs témoins m'ont rapporté qu'il était intervenu", a-t-il affirmé ajoutant à propos de ses relations avec le Président : "Honnêtement, je ne sais pas si c'est une rupture entre lui et moi".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Patrick Devedjian (g) et Nicolas Sarkozy assistent à une réunion de la CGPME, le 15 juin 2010, à Paris (AFP - Rémy de la Mauvinière)

"Des défaites, j'en ai connu, et on s'en remet très bien, simplement ce que j'ai déploré ce sont les méthodes", a déclaré lundi M. Devedjian sur RTL.

"Plusieurs témoins m'ont rapporté qu'il était intervenu", a-t-il affirmé ajoutant à propos de ses relations avec le Président : "Honnêtement, je ne sais pas si c'est une rupture entre lui et moi".

"J'ai toujours été loyal avec lui, nous avons traversé le désert ensemble" et "au-delà de la politique, nous avons eu une véritable amitié, elle a duré plus de 30 ans", a-t-il fait valoir, mais "désormais, j'ai le sentiment qu'entre lui et moi il y a son fils".

Le fils du chef de l'Etat est conseiller général à Neuilly et président du groupe UMP à l'assemblée départementale.

"Si Nicolas Sarkozy décide de me faire perdre, je suis sûr de perdre, mais ça ne m'empêchera pas de me battre. J'ai l'intention de continuer mon action", a-t-il assuré. La présidence du conseil général des Hauts-de-Seine doit être renouvelée après les cantonales de mars 2011.

Parlant du fils du chef de l'Etat, il a estimé que Jean Sarkozy était "un homme sympathique, simplement il a une ambition, ce qui est naturel (...). Et voilà, il est pressé.

Quand on est à ma place, on trouve toujours que les jeunes gens sont trop pressés", a-t-il admis.

Les précédents
Patrick Devedjian
n'en n'est pas à sa première "mésaventure politique" dans ce département. En juillet 2008, il s'était attiré les foudres des proches de Charles Pasqua - ancien président du conseil général - en affirmant être "amené à nettoyer les écuries d'Augias", référence aux affaires politico-judiciaires en cours dans le département.

Plusieurs fois malmené au sein de l'assemblée départementale, Patrick Devedjian avait également échoué à se maintenir, à l'automne 2009, à la tête de l'Epad, la structure publique d'aménagement de la Défense convoitée également en vain par le fils du président.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.