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Vidéo Proposition de loi anti-squat : "Ce n’est pas aux petits propriétaires de payer pour les difficultés à se loger d’une partie des Français", estime Aurore Bergé

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Article rédigé par franceinfo
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Porté par les groupes de la majorité présidentielle Renaissance et Horizons, la proposition de loi anti-squat propose de tripler les sanctions encourues par les squatteurs.

"Ce n’est pas aux petits propriétaires de payer pour les difficultés à se loger d’une partie des Français, ça c’est le rôle de l’État", estime Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et députée Renaissance des Yvelines, lundi 28 novembre sur franceinfo alors que débute l'examen d'une proposition de loi anti-squats. "Ce qu’on souhaite, c’est une accélération des procédures".

Aurore Bergé revendique un "équilibre entre le respect absolu du droit de propriété qui est inscrit dans notre Constitution et qui doit absolument prévaloir" et les difficultés à se loger des Français. Pour elle, "c'est le rôle de l'État de continuer à avoir de l'hébergement d'urgence, de reloger, de continuer à construire notamment dans le parc social, mais ce n'est pas aux petits propriétaires de devoir payer".

"Des petits propriétaires dans des situations invraisembables"

Elle estime cette loi nécessaire car "on a aujourd'hui des petits propriétaires qui se retrouvent dans des situations invraisemblables et qui nous interpellent parce qu'une procédure d'expulsion pour quelqu'un qui refuse de payer un loyer peut durer jusqu'à trois ans. On a des cas dramatiques qui nous sont révélés tous les jours de personnes qui sont à la retraite, dont c'est quasiment le seul niveau de revenu qu'elles puissent avoir et en plus de cela, s'accumule de la dette, des frais de justice, d'avocats et d'huissiers", explique-t-elle.

La députée Renaissance des Yvelines explique que c'est la justice qui fera la différence entre des squatteurs qui auraient les moyens de payer mais qui ne le peuvent pas et des locataires qui n'arrivent plus à payer leur loyer. Le texte, porté par les groupes de la majorité présidentielle Renaissance et Horizons, propose de tripler les sanctions encourues par les squatteurs jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.

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