Cet article date de plus de deux ans.

Budget : "Il n'y a pas de passage en force", estime la députée Renaissance Aurore Bergé, après le recours au 49.3

Au lendemain de l'utilisation par le gouvernement de l'article 49.3 pour l'adoption du projet de loi de finances à l'Assemblée nationale, la députée Renaissance Aurore Bergé estime ce jeudi 20 octobre "qu'il n'y a pas de passage en force."

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, invitée sur France Inter jeudi 20 octobre 2022. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il n'y a pas de passage en force", martèle Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, invitée ce jeudi 20 octobre sur France Inter, concernant le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter, sans vote, la première partie du projet de loi de finances pour 2023. Pour Aurore Bergé, les "oppositions surjouent un peu l'étonnement, la surprise, voire même l'indignation", alors qu'elles "avaient dit, par anticipation, avant même de savoir ce qu'il y avait dans ce texte ou ce qu'il pourrait y avoir à la fin dans ce texte, qu'elles ne le voteraient pas".

>>DIRECT. Budget de la Sécu: "la balle est dans votre camp", lance le ministre de la Santé, François Braun, aux députés

Alors que la majorité est accusée d'avoir fait semblant de débattre, sachant que le 49.3 serait utilisé, la députée considère que, "si c'est le cas, alors eux aussi [les groupes de l'opposition] ont fait semblant de débattre". "Pourquoi ont-ils pris part au dialogue de Bercy, pourquoi ont-ils pris part au débat parlementaire, si par anticipation ils savaient que quoi qu'il arrive ils refuseraient de voter ce texte ?", s'interroge Aurore Bergé.

Le 49.3 "n'est pas une fatalité"

La députée Renaissance voit dans ce recours la manifestation de la "responsabilité" de la majorité, face au risque d'avoir "une coalition de toutes les oppositions, avec des votes communs de LFI, du RN, de toute la gauche et des LR". Elle dénonce "deux blocs, extrême gauche et extrême droite, qui se liguent et s'applaudissent mutuellement", alors que la France insoumise a déposé une motion de censure et que le Rassemblement national prévoit de le faire dans la journée.

Interrogée sur les probabilités d'un recours systématique au 49.3 pour contrer l'absence de majorité absolue à l'Assemblée, la cheffe du groupe Renaissance estime que le 49.3 "n'est pas une fatalité". "Cet été, vous pensiez tous qu'on n'arriverait pas à faire passer les textes, c'était aussi des textes budgétaires, et on a réussi", rappelle-t-elle. Mais, selon elle, "cela suppose de sortir des postures" et de "ne pas dire par anticipation que le vote sera défavorable quelle que soit l'issue des débats".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.