Altercation en commission à l’Assemblée : il faut "dédramatiser" les faits, selon la députée LFI Clémence Guetté

La députée La France insoumise du Val-de-Marne était l'invitée du "8h30" franceinfo, vendredi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée LFI, Clémence Guetté, sur franceinfo le 1er décembre 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale va demander des sanctions contre le député La France insoumise Ugo Bernalicis après une altercation en commission jeudi soir. Il faut "dédramatiser" les faits, selon la députée LFI, Clémence Guetté, sur franceinfo ce vendredi. "Oui, le ton est monté", mais "il n’y a pas eu de violences physiques", souligne-t-elle. Elle revenait sur l'incident qui s'est déroulé jeudi 30 novembre à l'Assemblée.

Ugo Bernalicis s'est présenté jeudi, un peu après 19h30, en commission des Lois, dont il est membre, pour demander sa suspension afin que les députés puissent aller dans l'hémicycle voter un texte porté par LFI, dans le cadre de leur niche parlementaire, issu de cette même commission. Des invectives virulentes ont alors fusé entre l'Insoumis, et d'autres députés, notamment le président de la commission, le député Renaissance Sacha Houlié.

"Les macronistes vont demander des sanctions. Nous nous défendrons", résume Clémence Guetté. La députée LIOT Estelle Youssouffa, prise à partie par Ugo Bernalicis, estime quant à elle sur X (anciennement Twitter) qu'il a "vociféré, menacé, gesticulé, hurlé (avec son groupe) pendant plus d'une dizaine de minutes pour empêcher, suspendre les débats".

Sur le fond, la députée LFI précise qu'Ugo Bernalicis demandait "une suspension de séance en commission des lois pour pouvoir aller dans l'hémicycle voter sur le texte présenté" par la députée LFI Danielle Obono, texte qui avait été examiné en commission des lois avant d'arriver dans l’hémicycle. "C'est l'usage de suspendre la commission concernée par le texte pour que les commissaires puissent aller dans l'hémicycle écouter le débat et voter", justifie à raison Clémence Guetté. L'horaire de suspension de commission, pour tenir compte de la tradition, avait été acté à 21h30 par la Conférence des présidents de l'Assemblée (dont fait partie LFI) plusieurs jours auparavant, comme l'a rappelé Sacha Houlié pendant l'altercation.

Clémence Guetté voit dans le refus de suspendre la commission, une tentative de la majorité de "faire de l'obstruction sur [leurs] textes de niche parlementaire". Sur X, la députée Horizons Naïma Moutchou conteste : "C’est totalement faux, il n’y avait AUCUN vote en cours en hémicycle". Au moment de l'altercation, l'examen du texte dans l'hémicycle n'en était effectivement qu'à la discussion générale.

À 20 heures, le député socialiste Arthur Delaporte, agacé par la situation chaotique, signale au président de la commission que la discussion générale dans l'hémicycle se termine. Après un dernier vote de quelques secondes à main levée, la commission est alors suspendue. "Pour [le vote dans l'hémicycle] des amendements, il y aura tout le monde", avait promis quelques minutes plus tôt Sacha Houlié.

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