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Parisien Dimanche : M. Le Pen "pense" que Nicolas Sarkozy "sera battu" par... François Hollande

Dans un entretien au Parisien Dimanche, Jean-Marie Le Pen estime que Nicolas Sarkozy "sera battu" par François Hollande qu'il qualifie de "candidat de remplacement". Il n'évoque pas la présence de sa fille Marine au second tour de la présidentielle.
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Marie Le Pen (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Dans un entretien au Parisien Dimanche, Jean-Marie Le Pen estime que Nicolas Sarkozy "sera battu" par François Hollande qu'il qualifie de "candidat de remplacement". Il n'évoque pas la présence de sa fille Marine au second tour de la présidentielle.

Jean-Marie Le Pen "pense" que Nicolas Sarkozy "sera battu". Il juge son bilan "globalement négatif". C'est que dit le président d'honneur du Front national dans un entretien publié par l'édition dominicale du Parisien.

Le chef de l'Etat, selon lui, "a ouvert les frontières comme jamais, il a été le champion du chômage et du déficit dans tous les domaines. Comme disait [Georges] Marchais c'est un bilan globalement négatif", affirme M. Le Pen. Ancien secrétaire général du PCF, Georges Marchais (1929 - 1997) avait parlé du "bilan globalement positif" de l'URSS, en 1979... Dix ans avant la chute du Mur de Berlin.

"Je pense que Nicolas Sarkozy sera battu. Par un candidat de remplacement, car le vrai candidat du PS, c'était Strauss-Kahn. Mais Hollande se révèle être un candidat très convenable. C'est un bon orateur. Il s'est pris un petit peu au jeu, et, bon..... il fait des propositions de gauche, c'est normal", ajoute le père de la candidate d'extrême droite, Marine Le Pen, à qui il ne rend pas un grand service dans cet entretien.

Jean-Luc Mélenchon : "le bourgeois méchant homme"

Au sujet de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, qui apparaît en progression dans les sondages, il a ce commentaire : "la cour le pousse parce qu'il est d'une gauche comme elle les aime. Ce n'est pas le bourgeois gentilhomme, c'est le bourgeois méchant homme, mais c'est un bourgeois".

M. Le Pen voit en lui un "leader révolutionnaire... de façade ! Il a été sénateur pendant vingt ans et n'a pas fait trembler le Sénat par ses éclats révolutionnaires", dit-il, ajoutant : "c'est le cache-sexe du Parti communiste".

Le Parisien l'interroge par ailleurs sur des propos de M. Mélenchon visant son rôle durant la guerre d'Algérie : "Mélenchon a dit que vous aviez du sang jusqu'aux coudes...". Réponse de M. Le Pen: "Par retour du courrier, il a eu une assignation en diffamation. Raide comme balle. Et il sera condamné bien sûr".

"Je donne mon avis... Je suis un militant d'élite !"

A la veille du cinquantenaire des accords d'Evian, le fondateur du FN évoque une séparation "dans des conditions", dit-il, "qui, de notre part, ont été abjectes contre les harkis et les pieds noirs".

Il évoque enfin sa place dans la campagne de Mme Le Pen, expliquant : "Je suis parti par la porte, ce n'est pas pour entrer par la fenêtre. Marine mène sa campagne comme elle le souhaite. Moi, je fais des meetings, je donne mon avis..... je suis un militant d'élite !"

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