Paris prend acte de la fin d'une époque en Tunisie
Le départ de Ben Ali a pris tout le monde de court - mais les choses sont allées tellement vite en Tunisie que le contraire eut été surprenant. Une réunion s'est tenue, en urgence, à l'Elysée ce soir.
Selon le communiqué officiel, la France “prend acte de la transition
constitutionnelle” en Tunisie - le pouvoir confié au Premier ministre Ghannouchi. Mais ça ne suffit pas : “la France souhaite l'apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle. La France se tient aux cotés du peuple tunisien dans cette période décisive.”
Voilà pour le discours officiel. Mais on a parlé de l'arrivée annoncée de Ben Ali à Paris - que le Quai d'Orsay a démenti.
Cécile Duflot, la secrétaire nationale des verts, avait estimé qu'il “serait inacceptable
que la France devienne un refuge pour celui qui par son obstination et sa gestion policière risque de précipiter la Tunisie dans une situation périlleuse”.
Plus pondérée, Martine Aubry. La première secrétaire du Parti socialiste estime vendredi que le départ du président tunisien Ben Ali “doit
permettre la transition démocratique : cela passe par la libération de l'ensemble des prisonniers politiques, l'établissement de toutes les libertés démocratiques et la préparation d'élections libres dans les meilleurs délais”.
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