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Pandora Papers : quand Dominique Strauss-Kahn tourne le dos au fisc français

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Pandora Papers : quand Dominique Strauss-Kahn tourne le dos au fisc français
Pandora Papers : quand Dominique Strauss-Kahn tourne le dos au fisc français Pandora Papers : quand Dominique Strauss-Kahn tourne le dos au fisc français (France 3)
Article rédigé par France 3 - B.Delombre, M.Petitjean, I.Cavaletto
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Une nouvelle enquête du consortium international des journalistes révèle, lundi 4 octobre, que des dizaines de chefs d'État, des responsables publics et des milliardaires ont échappé au fisc via des sociétés offshore. Parmi eux des centaines de Français, dont Dominique Strauss-Kahn.

En quelques années, Dominique Strauss-Kahn est devenu un spécialiste de l'optimisation fiscale. Dans le cadre d'une enquête de journalistes internationaux, le magazine Cash investigation révèle que Dominique Strauss-Kahn chercherait à éviter l'impôt sur ses activités de conseil. Peu après avoir fondé sa société à Paris, en 2012, il en fonde une autre au Maroc, dans une zone franche qui fait tout pour accueillir les capitaux étrangers. Un expert-comptable, filmé en caméra cachée, parle d'un "avantage fiscal considérable".

600 Français ont eu recours à des sociétés-écrans

La société de Dominique Strauss-Kahn déclare alors au Maroc ses revenus. Cinq ans plus tard, Ano Kuhanathan, économiste à l'Institut Rousseau, estime que "environ six millions d'euros d'impôt sur les sociétés" auraient pu être payés en France. Quand les avantages marocains prennent fin en 2017, l'ancien ministre créé alors une autre société aux Émirats arabes unis, un autre paradis fiscal. Pas illégal, mais la pratique interroge. "On peut se poser la question, est-ce qu'il ne devrait pas payer des impôts en France, dans la mesure où toutes ses activités ont été créées grâce à son réseau français ?", demande Linda Bendali, journaliste.

Dominique Strauss-Kahn, quant à lui, rappelle qu'il est "résident fiscal marocain depuis 2013". D'autres sont visés par les Pandora Papers, comme des proches de Vladimir Poutine, ou Tony Blair. Au total, 35 chefs d'État, 130 milliardaires et 600 Français ont eu recours à des sociétés-écrans pour éviter les administrations fiscales. 

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