Olivier Besancenot ne sera pas candidat à la présidentielle

Le facteur ne sonnera pas une troisième fois à la porte de l’Elysée.
_ Et en salarié de La Poste qui se respecte, c’est par courrier qu’Olivier Besancenot a annoncé aux militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qu’il ne se présenterait pas à la présidentielle de 2012. "Il s’agit d’une décision politique que j’assume", écrit-il.

Ce renoncement ressemble fort à une préretraite politique.
Fin mars déjà, il avait quitté son poste de porte-parole du NPA, au profit de Myriam Martin et Christine Poupin. A l’époque, il avait affirmé le faire avec "plaisir" pour "s’impliquer" davantage sur l’international.
La direction du parti le poussait pourtant à se présenter à la présidentielle.

Le NPA n'a jamais trouvé son électorat

Les quelques controverses qui ont éclaté au sein du tout jeune parti d’extrême-gauche (contacts noués avec les anciens d'Action Directe, ou la candidature d'une femme voilée aux régionales) et surtout, les résultats en demi-teinte obtenus aux scrutins de ces dernières années, semblent avoir eu raison de la motivation de Besancenot à prendre une troisième fois son bâton de pèlerin.

Aux européennes de 2009, les listes Besancenot n’atteignent pas les 5% et le NPA ne place aucun élu à Strasbourg. Des membres de l’ex-LRC critiquent alors le fonctionnement du parti, et dénoncent la baisse des effectifs.
Aux régionales de 2010, les listes soutenues par le NPA font 3,4% des voix, et ses listes autonomes moins de 3%.
A son premier congrès en février dernier, le NPA ne comptait plus que 6.000 adhérents contre plus de 9.000 au moment de l’élan de sa création.

Le NPA se réunira les 14 et 15 mai pour fixer sa stratégie pour la présidentielle. Et proposer soit un candidat issu de ses rangs, soit une personnalité du mouvement anti-capitaliste.
_ De son côté, Olivier Besancenot affirme qu’il ne renonce pas pour autant à "s’impliquer dans les combats" du mouvement qu’il a créé.

Gilles Halais, avec agences