Tractations à gauche : "Huguette Bello reste la bonne solution" pour le poste de Première ministre, assure Eric Coquerel
"Huguette Bello reste la bonne solution", assure mardi 23 juillet sur franceinfo Eric Coquerel, député La France insoumise et président de la commission des finances à l'Assemblée nationale alors que les partis du Nouveau Front populaire n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un nom pour Matignon. L'économiste Laurence Tubiana a jeté l'éponge actant l'opposition de LFI à sa nomination. Huguette Bello, présidente du Conseil régional de La réunion, a repoussé également l'offre.
Pourtant, Eric Coquerel loue les qualités de cette représentante de l'Outre-mer : "C'est une femme qui a une expérience de parlementaire, qui a une expérience d'exécutif, qui est engagée dans les combats antiracistes. Enfin, c'est un gros avantage, c'est qu'elle vient d'outre-mer. Ce serait la première fois qu'on aurait une femme Première ministre venant d'outre-mer", a-t-il expliqué. Le député estime qu'il serait difficile pour Emmanuel Macron de la récuser.
"Il faut d'abord un consensus"
Les socialistes ont demandé un vote des députés des quatre groupes du Nouveau Front populaire pour faire émerger un nom. "Ce n'est pas la bonne méthode", a estimé Eric Coquerel. "Il faut d'abord un consensus", a-t-il plaidé. "Un consensus, ce n'est pas forcément que les quatre formations sont d'accord sur un nom, ça veut dire qu'aucune ne s'oppose à ce nom", a-t-il souligné.
Eric Coquerel assure que les négociations continuent : "Elles ont eu lieu hier soir. Elles auront lieu encore aujourd'hui", assure-t-il. De son côté, le Parti socialiste, s'agaçant des atermoiements de la gauche, a donné mardi comme date butoir pour se mettre d'accord sur un nom : "C'est sa décision", dit-il. Le député LFI concède qu'"il faut trouver un nom rapidement, mais n'allons pas nous coincer forcément sur une date. Si on trouve aujourd'hui, c'est très bien, si on trouve dans les jours à venir, c'est très bien aussi".
Emmanuel Macron, alors qu'il visitait le village olympique hier lundi, a appelé à une "trêve olympique et politique", histoire de mettre entre parenthèses la crise que traverse le pays. "Elle n'est pas souhaitable", rejette Eric Coquerel. Selon lui, les Jeux olympiques ne peuvent pas être "un effacement de la vie dans le pays". Il y voit une stratégie de la part du président de la République : "C'est une façon pour Emmanuel Macron de ne pas reconnaître le résultat du suffrage universel. Ça me pose un problème. Je trouve que la démocratie, c'est quand même encore un peu plus important que les Jeux olympiques", lâche-t-il.
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