Un ancien président la République contraint de témoigner au tribunal, c'est une première en France. Convoqué dans le procès des sondages de l'Elysée, mardi 2 novembre, Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé avant de garder le silence. Il s'est adressé au tribunal estimant qu'il n'avait "pas le droit de répondre aux questions" et invoquant son immunité présidentielle, "valable à vie", explique la journaliste Nathalie Perez. "Ce sont les règles de la Constitution et j'ai bien trop de respect pour les règles pour ne pas les appliquer", a-t-il ajouté.Une heure de silencePendant près d'une heure, près qu'une quarantaine de questions ont été posées à l'ancien chef de l'Etat. Mais Nicolas Sarkozy, n'a répondu à aucune d'entre elle. Avant de quitter la salle, il s'est adressé une dernière fois aux magistrats : "Cela n'était pas utile de me faire venir de force, c'est d'une grande injustice. Si je n'ai pas répondu à vos questions ce n'était pas mon choix, mais mon devoir", a conclu Nicolas Sarkozy.