Cet article date de plus de neuf ans.

"Kazakhgate" : perquisition chez le sénateur UDI Aymeri de Montesquiou

"J'ai participé uniquement à des entretiens politiques" avec les autorités kazakhes, "je n'ai jamais participé à des négociations financières et politiques", a déclaré le sénateur du Gers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le sénateur UDI du Gers Aymeri de Montesquiou, à Auch (Gers), en mars 2011. (  MAXPPP)

Le bureau et le domicile du sénateur UDI Aymeri de Montesquiou ont été perquisitionnés, jeudi 16 octobre, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Connaisseur de cette région, le sénateur du Gers était alors le représentant de NicolasSarkozy en Asie centrale. "J'ai participé uniquement à des entretiens politiques" avec les autorités kazakhes, "je n'ai jamais participé à des négociations financières et politiques", a déclaré le sénateur.

Des juges enquêtent depuis mars 2013 pour des faits présumés de blanchiment en bande organisée, et de corruption active d'agents publics étrangers. Au centre de l'enquête figurent des contrats pour un montant total de deux milliards d'euros, notamment pour l'achat de 45 hélicoptères fabriqués par Eurocopter (devenu Airbus Helicopters) et 295 locomotives. 

Trois personnes mises en examen

"Je pensais que 45 hélicoptères devaient être livrés et j'apprends par la presse française que seuls 19 l'ont été", a indiqué le sénateur. Les perquisitions se sont déroulées mercredi dans son château et dans son bureau de Marsan, petite commune du Gers dont il est le maire. "J'ai donné [aux enquêteurs] tous les documents officiels, en particulier, tous les rapports officiels que j'avais faits", a poursuivi Aymeri de Montesquiou.

Une avocate niçoise et deux intermédiaires ont été mis en examen dans cette affaire. Une proche collaboratrice de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, et un ancien préfet qui fut conseiller de NicolasSarkozy, Jean-François Etienne des Rosaies, ont été entendus. L'enquête est partie d'un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, sur un virement sur un compte appartenant à Jean-François Etienne des Rosaies, selon Le MondeL'enquête de la police judiciaire a mis au jour d'autres versements non expliqués, versés par son avocate. Ils proviendraient d'un homme d'affaires belge d'origine kazakhe, proche du président NoursoultanNazarbaïev.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.