Nicolas Sarkozy vu par Hillary Clinton, un "gentleman divertissant"
"La plupart des dirigeants étrangers sont plus calmes en privé qu'en public. Pas Sarkozy. Il était encore plus théâtral - et divertissant - en privé" écrit Hillary Clinton dans "Hard Choices", un livre qui vient de paraître aux Etats-Unis.
"C'était toujours une aventure que d'avoir un rendez-vous avec lui. Il sautait et faisait des gestes théâtraux pour appuyer ses arguments, son interprète féminine avait du mal à suivre mais réussissait en général à l'imiter impeccablement, y compris ses intonations." Et elle insiste sur sa difficulté à interrompre les "soliloques" de l'ancien président français qui "racontait des potins, décrivait nonchalamment d'autres dirigeants étrangers comme fous ou infirmes; l'un d'eux était un 'fou drogué', un autre avait une armée 'qui ne savait pas se battre' et encore un autre descendait d'une longue lignée de 'brutes'. Mais sur le fond, Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton finissaient par s'entendre : "On riait, on débattait, on se disputait, mais la plupart du temps on finissait par se mettre d'accord sur ce qu'il fallait faire", notamment en Libye. Et "malgré son exubérance, c'était toujours un gentleman".
Des lignes à comparer à celle qu'Hillary Clinton consacre à Angela Merkel, "une femme au tempérament quasiment opposé à celui de Sarkozy" : "Elle était résolue, astucieuse, directe. Il était difficile de ne pas être impressionnée par sa détermination de fer. Comme je l'ai dit en 2012, elle portait le poids de l'Europe sur ses épaules".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.