Nicolas Sarkozy veut remanier le gouvernement à l'automne
Selon les députés UMP présents, Nicolas Sarkozy mesure “bien les conséquences dans l'opinion publique” des différentes affaires qui secouent en ce moment le gouvernement. La villepiniste Marie-Anne Montchamp rapporte que le président voulait rester “maître de son temps” , il a selon elle dénoncé “une forme de pression qui pourrait être mise sur l'exécutif”. Le député Eric Ciotti enfonce le clou : le chef de l'Etat a expliqué, raconte-t-il, “qu'il voyait, qu'il écoutait, qu'il regardait ce qui se passait, mais qu'il le faisait dans la sérénité et qu'il refusait tout amalgame, toute pression”.
Les députés présents ont aussi affirmé que ce remaniement ne constituait pas une surprise. “Après l'étape essentielle, majeure, capitale des retraites, il y aura une nouvelle phase politique”, rapporte Bernard Debré. Depuis quelques semaines en effet, le président de la République confie à ses visiteurs qu'il avait décidé de rebattre les cartes du gouvernement en octobre ou en novembre, après l'adoption de la réforme des retraites.
Quant à savoir qui seraient les promus ou les “nominés”, il est encore trop tôt. “Le président de la République n'a pas précisé très concrètement la nature de cette étape”, raconte Eric Ciotti. L'homme qui a annoncé ce remaniement, sur le site de micro-blogging Twitter - une première - est légèrement plus disert : Yannick Favennec, le député de Mayenne, écrit en effet que Nicolas Sarkozy “tirera sévèrement les conséquences du comportement de ministres”.
Toutefois, des députés l'ont interrogé sur le cas d'Eric Woerth, demandant s'il devait rester trésorier de l'UMP. "Eric est l'honnêteté faite homme et je l'apprécie beaucoup. On se fait donner des leçons de morale par des parangons de vertu. Si je dis à Eric tu dois partir, ça voudra dire qu'il y a donc quelque chose à lui reprocher”, a répondu Nicolas Sarkozy, selon les témoins. “Y a-t-il eu un scandale financier avec l'UMP ? Non ! Alors qu'avec le RPR, il y en a eu quelques-uns”, a-t-il ajouté, visant, entre autres, son prédécesseur, Jacques Chirac.
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