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Nicolas Sarkozy s’est posé en chantre du libéralisme face à la flambée des prix de l’essence

Alors que le prix du super a franchi le cap symbolique des deux euros le litre, Nicolas Sarkozy a critiqué mercredi 14 mars sur Europe 1 les propositions consistant à réguler le prix de l’essence, mettant en valeur le jeu de l'offre et de la demande.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nicolas Sarkozy le 13 mars à Paris (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Alors que le prix du super a franchi le cap symbolique des deux euros le litre, Nicolas Sarkozy a critiqué mercredi 14 mars sur Europe 1 les propositions consistant à réguler le prix de l'essence, mettant en valeur le jeu de l'offre et de la demande.

Seule la concurrence permet de faire face à la flambée des prix de l'essence, selon le président-sortant. Nicolas Sarkozy a qualifié de "populisme" et de "démagogie" mercredi sur Europe 1 une éventuelle baisse des taxes sur le prix de l'essence.

Il a indiqué qu'une telle diminution de 2 centimes par litre entraînerait 1 milliard d'euros de déficit supplémentaire.

"Le degré de populisme et de démagogie est dépassé", a lancé le président-candidat, à qui Europe 1 demandait de réagir à une prise de position du patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, appelant à une baisse des taxes à partir d'un "certain seuil" de prix.

"Si je retire 2 centimes par litre de la TIPP, c'est un milliard de déficit. Mais qui paye le déficit ?", a souligné Nicolas Sarkozy.

Michel-Edouard Leclerc "propose quoi ? Un petit trou de plus dans le déficit ? Ce milliard, qui le paierait, si ce n'est le contribuable ?", a-t-il insisté.

Casser l'industrie nucléaire

Les prix de l'essence augmentent avant tout en raison de la situation en Iran et de la situation internationale, selon Nicolas Sarkozy.

"Cela n'a rien à voir avec la France, cela n'a rien à voir avec l'Europe", a souligné le président sortant.

Défendant l'industrie nucléaire, qui permet aux Français de payer l'électricité 35 % moins cher qu'ailleurs en Europe, Nicolas Sarkozy s'en est pris aussi au candidat socialiste, François Hollande.

"J'entends M. Hollande dire qu'il va bloquer les prix du pétrole. Mais enfin, c'est à pleurer !", a déclaré le chef de l'Etat. "Il va bloquer quoi ? Il va dire à l'Arabie saoudite, à l'Iran, aux producteurs de pétrole, 'attention j'arrive avec mon petit costume et je vais bloquer les prix ?' Qui peut croire une fable pareille ?"

"Quand on voit la flambée des prix du pétrole, si on pense à l'intérêt national, on protège l'énergie nucléaire. Que M. Hollande, pour faire plaisir à Mme Joly, ait donné dix circonscriptions aux Verts (et qu'il) veuille casser l'industrie nucléaire, au moment où les prix du pétrole flambent, c'est une folie", a-t-il lancé.

Allez acheter votre essence là où c'est moins cher

Nicolas Sarkozy a appelé les Français à faire jouer la concurrence, car "il y a des gens qui profitent de l'augmentation du pétrole".

"Je dis aux Français (...) faites jouer la concurrence, parce que s'il y a un petit malin dans une station service qui met le litre d'essence à deux euros (...) franchement on n'est pas obligé (...) de payer plus cher pour avoir moins bien", a-t-il déclaré.

"Il y a des gens qui profitent de l'augmentation du pétrole, n'y allez pas, allez acheter votre essence là où c'est moins cher", a-t-il ajouté.

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