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Nicolas Sarkozy s'en prend à la BCE

A l’occasion du conseil national de l’UMP consacré à l’Europe, le président de la République a critiqué la décision de la Banque centrale européenne de relever ses taux directeurs. Il en a également profité pour défendre ses réformes sociales.
Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy s'est demandé aujourd’hui s'il était "raisonnable" d'avoir des taux européens à 4,25 % - c’est le seuil auquel les a portés jeudi la Banque centrale européenne. Pour le président français ce relèvement des taux entraîne un "dumping monétaire" qui handicape les entreprises européennes exportatrices.

Nicolas Sarkozy a émis ses critiques tout en précisant qu’il respectait l'indépendance de la BCE : "J'ai été de ceux qui ont voté l'indépendance de la Banque centrale européenne et je ne le regrette pas, j'ai été de ceux qui ont voté la création de l'euro et je ne le regrette pas (...). Les autorités monétaires ont fait un travail remarquable pour mettre en place l'euro", a-t-il dit.

Dans le même temps, le chef de l’Etat a défendu sa politique de réformes sociales.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso était invités à ce conseil national de l’UMP. Il a mis en garde contre la "tentation de rendre Bruxelles responsable de tous nos problèmes". Il a appellé à un effort collectif pour parachever le processus de ratification du Traité de Lisbonne

Enfin, à deux jours du G8 au Japon, Nicolas Sarkozy s’est engagé pour un élargissement de ce sommet des pays riches à la Chine, l'Inde et l'Afrique. Sans la présence des pays émergeants, le président français estime que "ce n'est pas raisonnable de continuer a se réunir à huit pour régler les grandes questions du monde, en oubliant la Chine - un milliard 300 millions, d'habitants - en
n'invitant pas l'Inde - un milliard d'habitants - en ayant aucun
pays arabe, en ayant aucun pays africain et en ayant aucun pays
de l'Amérique latine", a-t-il ajouté.

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