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Nicolas Sarkozy ressort la carte de la sécurité

Après les incidents à Grenoble et à Saint-Aignan, le président de la République cherche à reprendre en main le dossier de la sécurité publique. Il annonce une "guerre" aux trafiquants et aux délinquants, et annonce des démantèlements de camps de Roms et de gens du voyage. Un ton martial qui lui vaut des succès politiques depuis plusieurs années.
Article rédigé par franceinfo
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“C'est une véritable guerre que nous allons livrer aux trafiquants et aux délinquants”. Après les incidents de cette semaine à Grenoble, où les forces de l'ordre ont essuyé des tirs d'armes à feu, et à Saint-Aignan, où une gendarmerie a été attaquée, le chef de l'Etat a renoué avec une rhétorique qui lui est familière, et l'un de ses thèmes de prédilection : la sécurité. C'est le sujet qui lui permet de rebondir quand le sol politique semble s'ouvrir sous ses pieds.

Le gouvernement se trouve sous le feu des critiques de l'opposition qui dénonce l'échec de la politique de sécurité, dénonce la suppression de la police de proximité, la réduction des effectifs de police et l'axe tout-répressif.
_ Nicolas Sarkozy, qui a lui même démantelé la police de proximité, estimant que la fonction des policiers n'était pas de “jouer au foootball” dans les quartiers défavorisés, a pris la parole en publiant un communiqué qui revient sur les faits divers de la semaine écoulée. Il y annonce la tenue d'une réunion sur “les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms”, et avant même qu'elle soit tenue, il prévient qu'il y aura des expulsions dans plusieurs camps.

Dans le même document, il revient sur les évènements de Grenoble et remplace manu militari le préfet de l'Isère par un de ses collègues, ancien policier. C'est dans ce document qu'il déclare mener une “guerre” contre la délinquance. Un registre martial qu'il manie depuis son arrivée au ministère de l'Intérieur, quand il estimait qu'“on rétablit l'ordre d'abord, puis on discute”. Le couplet l'a porté jusqu'à l'Elysée. Il espère maintenant qu'il l'y maintienne.

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