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Nicolas Sarkozy recadre les députés et ne touche pas au bouclier fiscal

Plus de 250 députés se sont retrouvés à l’Élysée mercredi soir, reçus par Nicolas Sarkozy. Le chef l’État a immédiatement douché leurs ardeurs expliquant notamment qu’une réforme du bouclier fiscal était hors de question. _ Pourtant, un sondage CSA dans le Parisien/Aujourd'hui en France, montre que ce bouclier fiscal est contesté par 67% des Français.
Article rédigé par franceinfo
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Le gouvernement est "un bateau" et "le danger est de scier la quille". La métaphore maritime est signée Nicolas Sarkozy à l’adresse des députés UMP. 256 d’entre eux présents à une réunion à l'Élysée ont été priés de garder le "cap" et en particulier de ne pas toucher au bouclier fiscal.
_ Une mesure très critiquée ces derniers temps par plusieurs parlementaires UMP. Ils réclament, sinon la suppression, du moins un aménagement de cette loi symbole du début de mandat de Nicolas Sarkozy. Avis partagé : selon un sondage CSA, 39% des Français réclameraient la suppression du bouclier, 28% sa suspension...

Concernant l’échec aux régionales le chef de l’État a souligné, selon des participants, "la difficulté d’une élection de mi-mandat". Difficulté aussi de "payer l’addition" sans avoir pu s’engager dans la campagne en raison de son rang institutionnel. Il en a profité pour renouveler sa confiance à François Fillon.

Comme son Premier ministre, qui s‘adressait aux parlementaires lundi, Nicolas Sarkozy a réitéré la nécessité de poursuivre les réformes. "La question n'est pas de savoir si on fait trop de réformes. Il ne faut pas donner le sentiment qu'on change de cap sur l'essentiel. Ce serait une folie " a expliqué le président de la République.

Reste que cette réunion a été boudée par plusieurs députés. Longtemps fidèle parmi les fidèles, Thierry Mariani a cassé quelque peu
cette ambiance de "reconstruction", boycottant la réunion en lâchant en
direction de Nicolas Sarkozy un laconique "quand on est pris pour un con...".
_ Sur le site de micro-blogging Twitter le député Yves Favennec a lui expliqué préférer "le terrain aux lambris de l'Élysée pour une grand messe déjà écrite à l avance... ".

Dans le même temps Dominique de Villepin débattait avec une centaine de personnes dans un café parisien. L'ancien Premier ministre, qui va lancer son parti au mois de juin, a réclamé la suspension du bouclier fiscal. "Une mesure de bon sens" afin de permettre une meilleure répartition des efforts a expliqué Dominique de Villepin.

L'avis de Christine Boutin, invitée de France Info :

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