Nicolas Sarkozy n'a "pas apprécié" les propos de Chantal Jouanno sur la taxe carbone
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie avait déploré le report de la taxe carbone, annoncé par François Fillon mardi dernier, et confirmé mercredi par Nicolas Sarkozy (lire notre article ci-dessous) .
Elle s'était dite "désespérée" par cette décision, avant d'enfoncer le clou dans Libération, hier : "c'est clair, c'est le Medef qui a planté la taxe carbone. Il me reste la parole. Je me ferai peut-être exploser, mais ce n'est pas grave."
Elle s'était également dite déterminée à ne pas céder "à la petite musique qui vient dire que l'écologie, cela commence à bien faire".
Des propos qui avaient provoqué un tollé à l'UMP : le chef de file des députés, Jean-François Copé, avait été le premier à condamner les déclarations de Chantal Jouanno.
_ Il avait été suivi par Patrick Ollier, Xavier Bertrand (secrétaire général de l'UMP)... et surtout par Claude Guéant : selon le site du Point, le secrétaire général de la présidence de la République a convoqué hier soir Chantal Jouanno pour lui dire : "vous faites beaucoup de mal au président"...
Aujourd'hui, c'est donc le chef de l'Etat lui-même qui confirme n'avoir "pas apprécié" les propos de sa secrétaire d'Etat, ajoutant : "les ministres n'ont pas à être désespérés, ils ont à faire leur travail. Il y a une stratégie qui a été fixée par François Fillon et par moi-même, que chacun s'y tienne".
Quant au ministre de tutelle de Chantal Jouanno, Jean-Louis Borloo, il a tenté de convaincre les participants du congrès de France Nature Environnement, à Toulouse : non, a-t-il affirmé, la taxe carbone n'est pas morte et enterrée...
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