Né le 15 janvier 1912,Michel Debré est entré dans l’histoire par la résistance avant de devenir undes fidèles de l’Homme du 18 juin. Garde des Sceaux dans le gouvernement deCharles de Gaulle en 1958, il participera à l’écriture de la Constitution de laVe République avant d’en devenir le premier Premier ministre. Il sera ensuiteministre à de nombreuses reprises puis député. Michel Debré, c’étaitune intransigeance qui pouvait se laisser convaincre. Mais en désaccord surl’Algérie française, il démissionnera. Et sera actif et virulent sur toute unesérie de champs de bataille : pour la natalité et le redressement industriel pour la patrie, contre la supranationalitéeuropéenne, et pour l'indépendance nationale.Ceux qui ont entendu des extraits de ses discours imaginent assez bien ce qu'il aurait pu dire de la dégradation de la note de la France par une agence de notation a fortiori américaine.Un serviteur de l'Etat avec une majuscule, homme de droite,conservateur mais parfois en avance comme lorsqu’il défendait dés les années80, une proposition deloi tendant à assimiler, au regard de l'impôt sur le revenu, les contribuablesvivant en état de concubinage notoire aux contribuables mariés. Plus Cassandre que jamais, il se présentera enincarnation de la légitimité gaulliste à la présidentielle de 1981. Une bataille de trop qui s’achèvera avec 1,6%des suffrages. Il ne donnera pas de consigne de vote pour le second tour. Ilest décédé en août 1996 à Montlouis-sur-Loire.