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Nicolas Sarkozy : "la réforme se fera"

Le président de la République s’est exprimé cet après-midi devant les maires de France, réunis en congrès Porte de Versailles. Jusque là resté silencieux dans le conflit social ouvert depuis une semaine, il a cette fois pris la parole sur le sujet. A la veille de l'ouverture des négociations sur les régimes spéciaux, il réaffirme sa position.
Article rédigé par franceinfo
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Alors que le chef de l’Etat avait donné l’habitude aux Français d’être en première ligne sur tous les fronts —des marins-pêcheurs du Guilvinec aux journalistes français emprisonnés au Tchad dans l’affaire de l’Arche de Zoé—, Nicolas Sarkozy a choisi cette fois une autre stratégie : tout piloter depuis l’Elysée, sans apparaître publiquement. Aucun mot sur le conflit social ouvert depuis une semaine contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
_ Ce sont ses ministres, sollicités chaque jour, qui étaient chargés de communiquer sur la postion du gouvernement. Le Premier ministre François Fillon hier, Xavier Bertrand, au Travail, aujourd’hui, Eric Woerth, à la Fonction publique.

Mais aujourd’hui, au congrès de l’Association des maires de France, qui fête son 100ème anniversaire, Nicolas Sarkozy a publiquement réaffirmé sa position. La veille de l'ouverture des négociatoins sur les régimes spéciaux, il a exhorté les cheminots à reprendre le travail, a préférer "l'esprit de conciliation plutôt que de confrontation".

Si les élus locaux -majoritairement ruraux- se sentent moins concernés par la question des grèves dans les transports, le mouvement de contestation généralisé aujourd’hui contre les réformes du gouvernement, les a tout de même touchés.
Dans un salon, Michel Renoul a longuement attendu des collègues... "Ils doivent avoir des problèmes et venir à pied de la gare Montparnasse", s'amuse-t-il.
Elu d’une commune rurale de 1 400 âmes, à Langon, dans l’Ille-et-Vilaine, il ne se sent pas réellement concerné par la question. Il trouve normal que l’on manifeste son désaccord et n'en subit pas les conséquences. Il regrette simplement qu’ "en France, on ne sache pas négocier."

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