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Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine s'essayent au "parler franc"

Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré aujourd’hui que la France ne souhaite "donner de leçon à personne" sur les droits de l'Homme. En visite pour deux jours en Russie, Nicolas Sarkozy a évoqué hier soir avec son homologue russe, quelques-uns des dossiers sur lesquels la Russie et la France ont eu ces derniers mois des divergences, notamment l’Iran et le Kosovo.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Ho New)

"Je reconnais et comprends la spécificité russe" et "j'ai fait valoir sur un certain nombre de questions mes convictions avec franchise" à Vladimir Poutine, a-t-il poursuivi. "M. Poutine m'a répondu avec la même franchise parce que nous considérons que l'amitié consiste à se dire les choses, à regarder les éventuels désaccords et regarder les solutions", a ajouté M. Sarkozy. Le président français a confirmé s'apprêter à rencontrer des responsables de l'ONG russe Memorial, qui recense notamment les violations des droits de l'Homme en Tchétchénie, où le conflit a officiellement pris fin selon Moscou.

Le chef de l'Etat français a également évoqué "l'évolution extrêmement positive" de la position du maître du Kremlin sur le nucléaire iranien. "J'ai l'impression que nos positions se sont très fortement rapprochées", a-t-il déclaré.
_ La Russie s'est opposée jusqu'ici à un renforcement des sanctions internationales contre l'Iran pour amener Téhéran à renoncer à son programme d'enrichissement d'uranium, alors que la France y est favorable. Selon Nicolas Sarkozy, Vladimir Poutine n'est pas non plus "fermé" à un compromis sur le Kosovo, susceptible de ménager les Serbes.

Le président français a multiplié les exemples du "langage de franchise" qu'il affirme vouloir user avec Moscou. Il a ainsi déclaré avoir dit à
Vladimir Poutine qu'il se "sentait ami des Américains", que la
France était clairement un allié des Etats-Unis. Tout en souhaitant entretenir un dialogue authentique avec la Russie.
"Je ne crois pas du tout à la thèse du retour de la Guerre
froide", a déclaré Nicolas Sarkozy. "En revanche, il peut y avoir des crispations, des agacements, des énervements qui amènent à des décisions qui ne sont pas opportunes, ni pour la Russie, ni pour ses partenaires."

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