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Nicolas Sarkozy en quête d'une martingale pour gagner la présidentielle

Nicolas Sarkozy devrait intervenir dimanche 29 janvier à la télévision pour parler des mesures à prendre pour relancer l’économie. Serein quant à ses chances de victoire, il a toutefois confié qu’en cas de défaite, il quitterait la politique.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Nicolas Sarkozy (AFP)

Nicolas Sarkozy devrait intervenir dimanche 29 janvier à la télévision pour parler des mesures à prendre pour relancer l'économie. Serein quant à ses chances de victoire, il a toutefois confié qu'en cas de défaite, il quitterait la politique.

Dans le vocabulaire des joueurs, Nicolas Sarkozy serait en quête d'une martingale. Le chef de l'Etat chercherait ainsi à renverser la vapeur pour éviter une défaite à l'élection présidentielle. Le président a confirmé mardi devant sa majorité son intention d'intervenir dimanche à la télévision sur les mesures qu'il entend prendre pour relancer l'économie.

Nicolas Sarkozy pourrait donner à cette intervention un caractère large en parlant sur plusieurs chaînes. Il présentera notamment ses arbitrages sur la réforme du financement de la protection sociale, l'amélioration de la compétitivité des entreprises et la taxe sur les transactions financières.

Autant de chantiers controversés et risqués qu'il souhaite néanmoins lancer avant la suspension de la session parlementaire fin février pour cause de campagne présidentielle et l'officialisation de sa propre candidature.

Les ténors du parti présidentiel ripostent

En attendant, Nicolas Sarkozy a fourni, mardi matin aux chefs de la majorité réunis à l'Elysée, les éléments pour une riposte contre le candidat socialiste, toujours en tête dans les sondages, après le succès de son premier grand meeting de campagne, dimanche dernier au Bourget.

Selon des participants, il a invité ses troupes "à ne rien laisser passer" chez François Hollande et il a décelé, dans les propositions du député de Corrèze, "une attaque sans précédent contre les classes moyennes".

Un leitmotiv repris en boucle toute la journée par des ténors du gouvernement et du parti présidentiel.

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé s'est quant à lui efforcé de galvaniser parlementaires, cadres et militants du parti en leur demandant à la fois de "valoriser" le bilan du quinquennat de M. Sarkozy et d'opposer au candidat socialiste une riposte "extrêmement ferme".

Le chef de l'Etat serein en privé

En petit comité, le président affiche une certaine sérénité et fait valoir que les Français sont aujourd'hui plus préoccupés par la crise que par la campagne électorale.

Mais il a confié à des journalistes, le week-end dernier lors de son déplacement en Guyane, qu'il arrêterait la politique en cas d'échec à l'élection présidentielle. Ces propos, qui n'étaient pas destinés à être publiés, ont été dévoilés par le journal Le Monde.

"C'est une certitude", a-t-il dit. "Je changerai complètement de vie et vous n'entendrez plus jamais parler de moi."

Il assure néanmoins être confiant dans sa capacité à créer la "surprise" et se présente en "challenger" - "ça se jouera sur un discours, quelques propositions et un tempérament que les Français jugeront ou non adapté à la situation."

"Pour un sortant, s'il n'est pas challenger, c'est perdu", a-t-il estimé. Et de considérer que "les Français ne sont pas entrés du tout dans la campagne.

Des doutes au sein de l'UMP

Officiellement, membres du gouvernement, dirigeants et parlementaires de l'UMP se déclarent convaincus que la stratégie du chef de l'Etat, qui a décidé de retarder sa déclaration de candidature le plus longtemps possible, est la bonne.

Mais beaucoup expriment en privé leurs doutes à la fois sur la stratégie du président et de l'UMP, ainsi que sur les chances de M. Sarkozy d'être réélu.

"Les 15 jours qui viennent vont être déterminants", estime ainsi un député. "On va voir les annonces du président de la République et il sera intéressant de voir si le curseur bouge dans les huit jours qui suivront. Sinon, on pourra se dire que les carottes sont un peu cuites."

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