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Nicolas Sarkozy dévoile sa réforme de l'hôpital

Des aides financières aux hôpitaux qui accepteront de se regrouper, une meilleure reconnaissance de la place des cliniques privées, ou encore un numéro d'appel unique pour les urgences et les médecins de garde... Le chef de l'Etat a présenté depuis Neufchâteau, dans les Vosges, les grandes orientations de la réforme hospitalière.
Article rédigé par franceinfo
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Jeter "les bases d'un système de santé efficace, moderne et juste". Tel est l'objectif de cette réforme "majeure", "trop longtemps différée". Le chef de l'Etat a présenté les grandes lignes de son projet, ce midi, depuis Neufchâteau, dans les Vosges. Un projet qui reprend la plupart des conclusions du rapport du sénateur UMP Gérard Larcher.

  • une "communauté hospitalière de territoire"

    Sur une zone donnée, les établissements sont incités à se rapprocher afin de mutualiser leurs moyens. Les aides publiques, "une dizaine de milliards d'euros", iront donc "par priorité aux établissements qui acceptent de se mettre en réseau".

    Nicolas Sarkozy a plaidé pour une reconversion des hôpitaux locaux, notamment dans l'accueil des personnes âgées.

  • 200 maisons de santé

    "Nous allons développer les maisons de santé pluridisciplinaires qui seront mises en place pour les soins de premier recours" a affirmé le chef de l'Etat : une centaine de ces maisons seront créées dès 2008, autant en 2009.

  • un "contrat de service public" pour les cliniques privées

    Le chef de l'Etat propose aux cliniques privées de jouer un rôle dans le
    service public hospitalier, via un "contrat de service public" qui serait "un mode de reconnaissance du rôle et de la place" des cliniques sur le territoire.

    La fédération hospitalière privée a fait part de sa satisfaction, tout en demandant que les remboursements de la Sécurité Sociale soient équivalents à ceux de l'hôpital public.

  • un numéro unique pour les urgences et les médecins de garde

    Nicolas Sarkozy annonce la création d'un "numéro unique" d'appel permettant d'accéder aux urgences hospitalières ou au médecin de garde. Car "il faut que la médecine de ville oublie de considérer l'hôpital comme l'adversaire qui prendrait des patients et que la médecine hospitalière considère que la médecine de ville peut remplir aussi une mission de service public".

  • des contrats privés pour les médecins hospitaliers

    Les médecins hospitaliers pourront choisir entre leur
    statut public actuel, avec éventuellement une rémunération selon l'activité, ou un contrat "qui s'inspirerait du droit du travail" du secteur privé.

  • plus de pouvoirs aux directeurs d'hôpitaux

    Les pouvoirs du directeur
    d'hôpital seront accrus afin que les établissements aient "un patron et un seul". Gérard Larcher avait préconisé d'accorder plus de pouvoirs aux directeurs d'établissement par rapport aux prérogatives des médecins.

    Des annonces qui n'ont pas convaincu l'opposition. Le Parti Socialiste dénonce "un jalon de
    plus" dans "la démolition de la sécurité sociale et de la santé pour tous". Quant au Parti Communiste, il critique une "privatisation" de l'hôpital public : Nicolas Sarkozy "réserve la
    médecine aux riches, et livre, au détriment du public, les secteurs rentables
    aux cliniques privées".

    Céline Asselot avec agences

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