Nicolas Sarkozy confirme qu'il arrêtera la politique s'il est battu

Un deuxième mandat ou
rien. "Je me battrai de toutes mes forces pour avoir votre
confiance ", a répondu Nicolas Sarkozy, interrogé sur RMC/BFMTV à propos de
ses projets en cas de défaite à la présidentielle. "Si tel n'est pas
votre choix, je m'inclinerai et c'est ainsi et j'aurais fait une très belle
vie politique ".

Lors d'un déplacement en
Guyane en janvier, le président sortant, candidat à sa propre succession, avait déjà confié qu'il mettrait un terme à
sa carrière politique en cas d'échec à l'élection. Ses propos tenus lors d'un
entretien informel avec des journalistes avaient fini par fuiter.

"J'ai 56 ans, je
fais de la politique depuis 35 ans, j'ai un métier (avocat), je changerai
complètement de vie, vous n'entendrez plus parler de moi si je suis
battu ", avait alors déclaré le chef de l'Etat. "Je ferai autre chose.
Mais quoi, je ne sais pas ", a-t-il ajouté ce matin.

Interrogé sur cette déclaration, François Hollande a dit "comprendre " qu'il "puisse se poser la question ". Le candidat PS a aussi relativisé l'importance du sujet : "Je ne suis pas dans une espèce de proclamation personnelle, d'exhibition personnelle, ce n'est pas mon sort qui est en cause, c'est celui de la France ".

Halal et vote des
étrangers : "Faire le lien, c'est excessif"

Au cours de la même
émission, le président-candidat a en partie désavoué son ministre de l'Intérieur.
Claude Guéant s'était inquiété la semaine dernière qu'en cas d'élection de "conseillers
municipaux étrangers ", ils rendent "par exemple obligatoire la
présence de la nourriture halal dans les repas des cantines ".

"Faire le lien,
c'est excessif, mais ne pas parler d'un risque c'est excessif aussi ", a
répondu Nicolas Sarkozy. Une attaque destinée au PS, qu'il
accuse de vouloir "récupérer le vote communautaire, ne soyons pas
hypocrites, c'est bien de cela qu'il s'agit ".

Le week-end dernier, Nicolas Sarkozy s'était s'est exprimé en faveur de "l'étiquetage de la viande en fonction
de la méthode d'abattage ".

Nombre de parlementaires
et fraude à la Sécu

Nicolas Sarkozy a
proposé une diminution de 10 à 15% du nombre des parlementaires, Sénat et Assemblée
nationale confondus.

Il envisage aussi, s'il
est réélu, de "transformer la carte Vitale, comme nous avons transformé le
passeport et la carte d'identité, avec un système biométrique " afin de
lutter contre la fraude. Seule une partie de ces cartes portent pour l'instant
une simple photo.

Le passage à l'identification biométrique fait partie des 53
propositions déclinées en juin dernier par la Mission d'évaluation et  de contrôle de la Sécurité sociale (Mecss) de
l'Assemblée nationale. La branche maladie du régime général de la Sécurité
sociale évalue la fraude réelle à 1% des dépenses, soit environ 1,5 milliard
d'euros.