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Nicolas Sarkozy condamne les violences en Nouvelle-Calédonie

Le président de la République est en Nouvelle-Calédonie jusqu'à dimanche. C'est sa première visite dans l'archipel en cours de décolonisation. Une visite qui intervient sur fond de crise politique et de tensions sociales qui ont dégénéré début août en affrontements meurtriers. Des violences condamnées par le chef de l'État français qui a appelé à un esprit de compromis pour assurer le succès des accords de Nouméa qui prévoient notamment l'organisation d'un référendum d'autodétermination entre 2014 et 2018.
Article rédigé par franceinfo
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"Rien ne justifie la mort de quatre personnes dans de pareilles circonstances". Nicolas Sarkozy a condamné ce matin devant le monument aux morts de Nouméa les débordements violents qui ont fait quatre morts et 23 blessés le 6 août dernier sur l'île de Maré (200 km à l'est de Nouméa) en marge d'un conflit social portant sur le prix des billets de la compagnie aérienne Air Calédonie.

"Les luttes coutumières, syndicales ou politiques doivent se régler par le dialogue, l'échange, le cas échéant l'élection. Jamais par la violence, qui tombe sous le coup de la loi", a dit le chef de l'Etat, soulignant que la Nouvelle-Calédonie a "déjà payé un prix trop important pour ses divisions intestines".

Avec les élus locaux, Nicolas Sarkozy a ensuite évoqué les problèmes de délinquance, en forte hausse depuis le début de l'année à Nouméa et dans sa région. Le chef de l'Etat a annoncé un renforcement des effectifs de police avec l'arrivée de soixante-dix nouveaux policiers dans l'archipel et la création d'un Groupement d'intervention régional (GIR) pour lutter contre "les ravages spectaculaires de l'alcool" et le trafic de drogue. Il a également donné son accord de principe pour la construction d'une nouvelle prison. L'actuel centre pénitentiaire de Nouméa affiche un taux d'occupation supérieur à 200%.

Négociés en 1998, les accords de Nouméa prévoient des transferts de compétence dans plusieurs domaines, exceptés ceux relevant des prérogatives régaliennes de l'Etat comme la défense, la sécurité et la justice, avec en perspective la tenue d'un référendum d'autodétermination entre 2014 et 2018.

Cécile Mimaut, avec agences

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