Nicolas Sarkozy a appelé à la création d’un "nouveau modèle social français"

Le président sortant Nicolas Sarkozy a dit vouloir un "nouveau modèle français", célébrant la "valeur travail" devant ses partisans réunis au Trocadéro à Paris pour la "vraie fête du travail" mardi 1er mai.

A cinq jours du second tour, Nicolas Sarkozy a promis un "nouveau modèle social" à ses partisans réunis à Paris pour le 1er mai, concurrençant les défilés syndicaux de la fête du travail.

Le candidat de l'UMP a radicalisé son discours depuis huit jours, développant les thèmes de la sécurité, de l'immigration, des frontières et des racines chrétiennes de la France.

Mais surtout, pour montrer qu'il se soucie aussi des enjeux sociaux, Nicolas Sarkozy a célébré dans l'après-midi la "valeur travail" au cours d'une "vraie fête du travail", devant des dizaines de milliers de partisans - 200 000 selon son camp - agitant des drapeaux bleu-blanc-rouge place du Trocadero à Paris.

"Je veux un nouveau modèle français qui ne cherchera pas à diminuer le coût du travail en abaissant les salaires. Les salaires sont trop bas", a-t-il estimé, promettant un "Etat entrepreneur".

"Posez le drapeau rouge"

"Je veux un nouveau modèle français où la réussite ne sera plus regardée avec suspicion mais comme un exemple (...). Nous ne voulons pas de la jalousie, de l'amertume, de la lutte des classes. Nous ne voulons pas du socialisme", a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a multiplié ses récentes attaques contre les syndicats.

"Posez le drapeau rouge et servez la France (...). Votre rôle n'est pas de faire de la politique, votre rôle est de défendre les salariés", a-t-il lancé à l'adresse des syndicats, qui défilaient au même moment à quatre kilomètres de là, sur des mots d'ordre qu'ils disent strictement sociaux : emploi, pouvoir d'achat, lutte contre "le racisme et la xénophobie".

Nicolas Sarkozy et François Hollande vont s'affronter mercredi soir lors d'un duel télévisé crucial, le seul de la campagne, dans lequel le président sortant place tous ses espoirs de combler son retard.