Nicolas Sarkozy, 60 minutes pour rassurer
Si la situation se dégrade encore, nous en ferons davantage. Nicolas Sarkozy l'a martelé, tout au long du discours qu'il a prononcé dans la soirée à Saint-Quentin, la crise est loin d'être réglée - mais l'Etat français la suit de très près.
_ Le président de la République s'est donc employé à rassurer - une nouvelle fois - les Français ; à leur promettre également de nouvelles actions si nécessaire ; et à justifier son action. Tous les sujets d'actualité sont arrivés sur le tapis, sans vraiment d'annonce nouvelle ; juste une mise au point...
«fin des bonus en cas de plan social»
envoyé par publicsenat
La crise, pour commencer. “Il fallait agir. Nous avons agi, c'était mon devoir.” Et le chef de l'Etat de se décerner un satisfecit : “Est-ce assez? Si la situation devait se dégrader, nous ferions davantage.” Pas maintenant, en tout cas. “La sagesse, le bons sens, le sang froid commandent d'attendre que tout ce qui a été décidé soit mis en œuvre, qu'on laisse le temps à toutes ces mesures de produire leurs effets”.
Les polémiques du moment. “Il ne doit plus y avoir de bonus, de parachutes dorés ou de stock-options dans une entreprise qui reçoit une aide de l'Etat ou qui met en œuvre un plan social d'ampleur.” C'est dit. Pour autant, le président répugne à légiférer en ce sens - comme cela avait pu être notamment évoqué par la ministre de l'Economie...
_ Si loi il y aura, elle portera sur un partage des profits. Sarkozy a laissé aux partenaires sociaux jusqu'à juin pour tomber d'accord. Sinon, il promet un projet de loi à l'automne. Pour moraliser le capitalisme, l'un de ses chevaux de bataille.
Les jeunes. Un plan d'urgence en leur faveur est annoncé pour le 15 avril ; “toutes les pistes seront explorées”, dit-il, “celle de la formation en
alternance dont je veux doubler le nombre de contrats, celle des contrats aidés,
celle du service civique”. C'est assez vague....
Plus concret, des commissaires à la réindustrialisation seront nommés dans les bassins d'emploi en difficulté. “Ils auront les pleins pouvoirs pour mobiliser tous les acteurs et pour agir” et “disposeront de moyens d'intervention financiers accrus avec la création d'une ligne de prêts du trésor qui permettra d'intervenir directement”.
Du concret encore, avec une promesse d'améliorer les infrastructures en Ile-de-France. Des mesures d'ici la fin avril, promet-il.
Du concret, enfin, avec un projet de loi sur les bandes violentes. Le Parlement sera saisi le mois prochain d'un projet de loi sur les bandes, “la seule appartenance à une bande étant passible d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison”.
_ Par ailleurs, “l'intrusion dans un établissement scolaire sera également considérée comme un délit sanctionné par le code pénal”.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.