Propos sur le Vel' d'Hiv' : Guaino et Dupont-Aignan répondent à Marine Le Pen après qu'elle s'est comparée à eux
La candidate frontiste a comparé sa position (polémique) sur la rafle à celles de Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Dupont-Aignan. Franceinfo a recueilli la réaction des principaux intéressés.
"La France n'est pas responsable du Vel' d'Hiv', a affirmé Marine Le Pen, dimanche 9 avril. S'il y a des responsables, c'est ceux qui étaient au pouvoir à l'époque, ce n'est pas la France." Cette déclaration lui a valu une volée de critiques. Des attaques auxquelles la candidate du Front national à la présidentielle a rapidement répondu.
"Comme Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore de nos jours Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement, ou Nicolas Dupont-Aignan, je considère que la France et la République étaient à Londres pendant l'Occupation, et que le régime de Vichy n’était pas la France", a-t-elle écrit dans un communiqué. Mais qu'en pensent les principaux intéressés ? Franceinfo les a contactés*.
"Ma France à moi était à Londres"
Henri Guaino se dit en accord avec Marine Le Pen. "Sa position, c'est la mienne, celle du général de Gaulle, de François Mitterrand, de la République française jusqu'au discours de Jacques Chirac", explique à franceinfo le député des Yvelines. "Ce débat a déjà eu lieu dix fois, je maintiens ce que j'ai dit par le passé, ajoute-t-il. Je dénie la responsabilité de la France dans cette histoire."
Henri Guaino qualifie la France de Vichy de "gouvernement illégitime". et précise que cela "n'a rien à voir avec de l'antisémitisme".
Si pour certains, Vichy est leur France, ça les regarde. Moi, ce n'est pas la mienne.
Henri Guainoà franceinfo
"Il y a bien d'autres problèmes à évoquer"
De son côté, "Nicolas Dupont-Aignan n'a pas la même position que Marine Le Pen", affirme à franceinfo Laurent Jacobelli, porte-parole du candidat de Debout la France. "Il y a eu une France vichyste, qui est une page de notre histoire. Il ne faut pas nier sa présente", ajoute-t-il.
Mais il y a eu une France gaulliste, celle de la résistance. C'est celle-ci que nous revendiquons.
Laurent Jacobellià franceinfo
Les équipes de Nicolas Dupont-Aignan questionnent avant tout le retour de la thématique dans le débat public. "Nicolas Dupont-Aignan s'interroge sur l'opportunité de réveiller un tel débat en ce moment. Il y a bien d'autres problèmes à évoquer", souligne Laurent Jacobelli. "On doit préparer la France pour les cinquante prochaines années, et pas ressasser des vieilles polémiques dépassées", a ajouté, dans Le Monde, Nicolas Dupont-Aignan.
* Jean-Pierre Chevènement n'a pas répondu aux sollicitations de franceinfo.
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