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Nicolas Dupont-Aignan veut réquisitionner Total et faire baisser le prix de l'essence

Opération commando de Nicolas Dupont-Aignan lundi 12 mars dans une station Total parisienne Le candidat souverainiste s'est engagé à faire baisser le prix de l'essence de 10 centimes et à nationaliser un tiers du géant pétrolier.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Nicolas Dupont-Aignan lundi 12 mars à une station Total (Paris XIVe) (AB)

Opération commando de Nicolas Dupont-Aignan lundi 12 mars dans une station Total parisienne Le candidat souverainiste s'est engagé à faire baisser le prix de l'essence de 10 centimes et à nationaliser un tiers du géant pétrolier.

Pas sûr que Total soit ravi de l'opération. Sous un soleil éclatant, Nicolas Dupont-Aignan avait fixé rendez-vous lundi à 15h à la presse dans une station de la Porte d'Orléans, à la limite du périphérique, pour dénoncer le prix de l'essence. Et annoncer qu'il était en mesure de la faire baisser "tout de suite" de 10 centimes.

"Je ne veux pas que Total, l'Etat et les régions se sucrent"

Le candidat souverainiste est arrivé à l'heure dite, en voiture, pour faire le plein sous l'oeil des caméras. Opération avortée, la boutique ayant bloqué la pompe. En revanche, le message est largement passé, sous l'oeil des caméras.

"Jamais le prix de l'essence n'a été aussi haut," a affirmé le député de l'Essonne, après avoir brandi le chiffre des 2 euros par litre annoncé par Christophe de Margerie. Et d'assurer qu'il peut récupérer "tout de suite" 10 centimes sur le prix de l'essence, notamment sur les profits de Total - 12 milliards de bénéfices l'an dernier.

Mais il diminuera aussi les taxes perçues par l'Etat, en instaurant une TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante, mesure également prônée par François Hollande. "Par mesure de justie sociale et en ces temps de crise du pouvoir d'achat, je baisserai la TIPP de 4 centimes par litre", a déclaré le maire d'Yerres.

Nicolas Dupont-Aignan d'engage à "faire baisser de 10 centimes" le prix de l'essence (AB)

Avec lui, l'Etat se serrera donc la ceinture ...mais les régions, toutes socialistes, sauf l'Alsace, également. Car Nicolas Dupont-Aignan, après s'en être pris aux hôtels de région et à leur train de vie veut "supprimer la part de la TIPP attribuée aux régions à hauteur de 2 centimes par litre d'essence.

"Je ne veux pas que Total, l'Etat et les régions se sucrent" sur le dos des Français, conclut-il. "J'aimerai qu'on pense à ceux qui bossent : le prix de l'essence est ingérable pour ceux qui travaillent. "Et de demander, puisqu'"avec la campagne électorale, tout devient possible", à l'Etat - et aux régions - de passer aux actes.

"Reprendre le contrôle de Total, cette entreprise que les Français ont construit"

Autre axe-clé : " reprendre le contrôle de Total" et " les destinées de cette entreprise que les Français ont construit".

Le candidat de Debout La République juge possible une nationalisation partielle de 33% en quelques années, en taxant les profits de Total chaque année et en achetant des actions avec l'argent ainsi récupéré.

"L'essence est un bien trop important pour être laissé à une entreprise qui fait n'importe quoi", estime-t-il , avant de souligner les situations de monopole ou d'oligopole des géants de l'énergie, de l'électricité, du gaz ou des autoroutes dont il propose " la réappropriation par l'Etat".

Marine Le Pen premier ministre ? "C'était une boutade provocatrice"

Inévitablement, Nicolas Dupont-Aignan a été interrogé sur la petite phrase publiée dans Le Figaro magazine qui a fait couler tant d'encre.

Choisirait-il, élu chef de l'Etat, Marine Le Pen comme ministre ? "C'était une boutade provocatrice". Et de rappeler sa liste complète de "premiers ministrables" : "Marine Le Pen, Jean-Pierre Chevènement ou Arnaud Montebourg" ". Je veux un patriotisme ouvert et républicain ...Et si Marine Le Pen abandonne ses thèses, pourquoi pas elle?"

En marge de l'opération "baisse du prix de l'essence", son directeur de campagne Damien Lempereur a réaffirmé la sérénité de l'équipe de Debout La République sur les 500 parrainages nécessaires, qui pourraient être déposés d'ici deux jours au Conseil constitutionnel.

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