Neuf Afghans expulsés vers Kaboul hier soir
Malgré la polémique et les incertitudes juridiques sur la validité des expulsions, le gouvernement a maintenu l'opération (lire notre article). Et hier, sur le tarmac de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, des journalistes et des témoins ont pu voir un avion de la compagnie aérienne britannique BMI, entouré de cars de police. Mais personne à ce moment là n'a pu savoir s'il s'agissait de l'avion qui devait partir vers Kaboul. Peu avant 23H00 en tous cas, l'avion n'était plus sur la piste.
Jusqu'ici, aucune source officielle n'avait accepté d'indiquer si cette
expulsion avait eu lieu. Ce matin, ce sont des sources policières qui ont confirmé ce dont tous les observateurs avaient le pressentiment. L'avion est bien parti pour Kaboul hier soir. Par ailleurs, un responsable d'une ONG allemande a annoncé que l'avion avait bien atterri, ce matin, dans la capitale afghane. Il s'agit donc de la seconde vague d'expulsion d'Afghans. Ce que le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a fini par confirmer lui-même en fin de matinée, après avoir refusé de le faire plus tôt, lorsqu'il a été sollicité par la presse.
Des manifestations opposées à ces expulsions ont eu lieu hier soir à Roissy et à l'aéroport de Lille. Nicolas Sarkozy, François Fillon et Eric Besson ont de leur côté réitéré leur détermination à mettre en œuvre les expulsions vers l'Afghanistan, en dépit des inquiétudes exprimées par des députés européens et le Haut commissariat aux réfugiés, qui demandent au moins la suspension de ces expulsions.
Vingt-sept Afghans en situation irrégulière, dont trois venus de France, avaient été reconduits à Kaboul fin octobre par un vol conjoint affrété par Paris et Londres, opération qui a suscité un tollé à gauche et parmi les associations de défense des migrants. On est sans nouvelles de trois d'entre eux.
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