Multiples réactions dont celle de Lionel Jospin après la mort de Jacques Lafleur
Si Jacques Lafleur a rythmé la politique de la Nouvelle-Calédonie pendant une trentaine d'années, il est entré dans l'histoire en serrant la main le 26 juin 1988 de Jean-Marie Tjibaou, leader charismatique des Kanak, les autochtones calédoniens, sous le regard de Michel Rocard, alors Premier ministre.
Cette célèbre poignée de main symbolise la signature des accords de Matignon qui actent l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie et le retour de la paix, jamais remise en cause depuis, malgré l'assassinat en 1989 de Jean-Marie Tjibaou.
Jacques Lafleur se retirera de la politique en 2004, après avoir essuyé une défaite historique aux élections provinciales, remportées par des dissidents de son propre parti, qui ne supportaient plus son pouvoir absolu.
"Un géant de la politique calédonienne"
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Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a salué un "homme politique habile et passionné" qui a toujours "su tendre la main à ses adversaires pour éviter le retour des violences" et a "incontestablement marqué de son empreinte l'histoire" de la France.
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Hommage également de Lionel Jospin à un homme qui a “su dépasser les préjugés de son camp...c’est la mort d’un homme qui a joué deux fois un rôle décisif en Nouvelle-Calédonie, tout en défendant ses intérêts et ses convictions avec force, il a su nouer le dialogue avec la gauche au pouvoir et les indépendantistes pour éviter le drame…”
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"C'est un géant de la politique calédonienne qui nous quitte. Il a marqué de manière indélébile l'histoire du pays", a déclaré le président du gouvernement local, Philippe Gomes, qui appartient à la droite modérée.
Son opposant Roch Wamytan, figure du FLNKS, parti indépendantiste, lui a aussi rendu hommage, en parlant "d'un adversaire redoutable et coriace, qui inspirait un grand respect".
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