Moscovici : "La dette est l'ennemie de la gauche"
Pierre Moscovici , coordinateur de la campagne de François Hollande pour la primaire socialiste, a assuré mardi que "la dette est l'ennemie de la gauche"
"Nous devons effectivement revenir à 3% de déficit, dès lors que la droite ne nous laisse pas une situation catastrophique", affirme l'ancien ministre, député PS du Doubs, dans un entretien au Figaro. "Nicolas Sarkozy veut nous faire croire qu'il n'y a qu'une politique possible", dit-il. "C'est faux" et "il y a une alternative à cette règle en plaqué or, c'est de prendre dès maintenant des engagements pour rétablir nos comptes publics".
Pour Pierre Moscovici , une convocation du Congrès par le chef de l'Etat pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre budgétaire "serait une manoeuvre pour diviser". "Dans un contexte préélectoral, avec un gouvernement qui n'a pas renoncé à sa politique d'injustice fiscale et économique, il ne peut pas obtenir de consensus", note-t-il. Et "s'il était battu, non seulement cela le ferait apparaître en position de faiblesse mais cela enverrait un signal très négatif aux marchés".
Dans un courrier, procédure inédite, Nicolas Sarkozy a appelé tous les parlementaires à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans" pour remettre en ordre les comptes publics du pays, alors que la question d'une convocation du Congrès devrait être débattue à la rentrée.
Le projet de loi sur cette réforme constitutionnelle a été adopté par l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais pour entrer en vigueur, il doit être adopté par le Congrès où une majorité des 3/5èmes est requise, un seuil délicat à atteindre alors que l'opposition continuer de s'opposer à cette réforme.
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