Moralisation de la vie politique : ni régularisation ni amnistie, promet le gouvernement
Haro sur les fraudeurs... Poussé dans ses derniers retranchements, le gouvernement n'a d'autre choix que de prôner la plus grande fermeté. Lors de la séances des questions à l'Assemblée nationale, il a bien été interrogé dix fois sur le sujet.
Sans grande surprise, Bernard Cazeneuve a promis qu'il n'y aura ni "cellule de régularisation qui appliqueront un droit fiscal dérogatoire à l'égard de ceux qui ont accompli des fraudes fiscales et qui souhaitent rentrer en France" , ni "plan d'amnistie pour ceux qui ont mis leur compte à l'étranger et qui pourraient être tentés de revenir dès lors qu'ils seraient garantis de la clémence et de la mansuétude de l'Etat" , comme cela a pu être le cas par le passé.
Aucune tolérance à l'encontre, donc, de ceux qui ont fraudé le fisc en ouvrant un compte à l'étranger.
Sur le grill, le gouvernement a répondu avec fermeté à l'opposition, qui l'accuse d'avoir cherché à blanchir Cahuzac. Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie a même allumé un contre-feu, en accusant Jean-François Copé de cumuler son siège de député avec son activité d'avocat d'affaires. "Ce n'est pas dans ce gouvernement qu'on trouvera desavocats d'affaires qui sont en même temps députés" , s'est-il exclamé.
Offshore leaks à la rescousse
Et puisque le ministre délégué au Budget avait la parole, il en profité pour lancer cet appel - pour le moins inhabituel - aux médias : "Je demande à la presse qui dit détenir des éléments et des fichiers de bien vouloir les communiquer à la justice de manière à ce que celle-ci puisse faire son travail." C'est l'affaire dite "offshore leaks", ces fichiers répertoriant les comptes illégaux de milliers de personnes.
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