"Moi, la situation, je la sens bien" pour 2012 (Sarkozy)
Allusion à peine voilée à son intention de se représenter en 2012, Nicolas Sarkozy affirme que (lui), "la situation (il) la sent bien".
Aux députés UMP réunis pour un déjeuner à l’Elysée, le chef de l’Etat a ajouté : "Je viens de si loin. Depuis 1995, j'ai tant d'expérience du pays, les Français regardent leurs dirigeants, comment ils se comportent et, dans la difficulté, s'ils sont solides".
"Quand le paysan sème, l'imbécile au bord de la route ne voit pas qu'il sème et qu'il a labouré profond depuis longtemps", a-t-il ironisé, toujours d’après les participants à ce déjeuner.
Le chef de l’Etat n’a finalement fait que paraphraser le candidat Sarkozy de 2007. Le 16 février 2007, lors d’un déplacement à La Réunion, le candidat UMP avait lancé : "Cette élection, je commence à pas trop mal la sentir".
Cimetière des projets présidentiels
Revenant sur la décision de Jean-Louis Borloo de quitter l’UMP, le chef de l’Etat a condamné "la stratégie qui consiste à diviser", qu’il a qualifiée de "perdante".
"Jean-Louis Borloo, je l'aime beaucoup, je ne dirai aucun mot contre lui mais (…) Il y a une ligne rouge, c'est l'unité de notre famille !", a averti Nicolas Sarkozy.
D’autres, en revanche, en ont pris pour leur grade : "Les cimetières sont innombrables" où reposent "ceux qui avaient un projet présidentiel", a lancé Nicolas Sarkozy, citant nommément Charles Pasqua, Philippe Séguin, Alain Madelin, Jean-Pierre Chevènement ou encore François Bayrou.
"Il y a les émissions et les lendemains d'émissions, il y a les fêtes et les lendemains de fête", a conclu le chef de l'Etat, cité par des participants à ce déjeuner de députés UMP.
Gilles Halais, avec agences
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