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Mobilité des fonctionnaires : le projet de loi critiqué

Selon les principaux syndicats, le texte adopté hier à l'Assemblée nationale remettrait en cause la stabilité de l'emploi et pourrait engendrer une nouvelle réduction des effectifs.
Article rédigé par franceinfo
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Le Parlement a donc définitivement adopté hier, par
un ultime vote à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur la mobilité des
fonctionnaires.

Avant même son adoption, le texte avait déjà fait l'objet de nombreuses critiques de la part des syndicats.

Sur le fond, celui-ci prévoit d'une part qu'un fonctionnaire voyant son poste supprimé "peut être placé en disponibilité d'office ou, le cas échéant, admis à la retraite".
_ Une disposition qui ne s'applique que si l'agent en question "a refusé successivement trois offres
d'emploi public fermes et précises correspondant à son grade et à son projet
personnalisé d'évolution professionnelle, et tenant compte de sa situation de
famille et de son lieu de résidence habituel".

Le projet de loi rend plus simples, également, les modalités de "détachement" des fonctionnaires auprès d'une administration différente.

"Cheval de Troie"

Hier, si Eric Woerth (Fonction publique) a salué "un texte
extrêmement concret" qui donne à la fonction publique des règles de gestion
modernisées", la sénatrice PCF Eliane Assassi a, au contraire, vu dans ce texte un "cheval
de Troie qui doit permettre de démanteler la fonction publique", en dénonçant la
"conception managériale" du gouvernement.

Quant aux centrales syndicales, qui craignent une remise en cause de la la stabilité de l'emploi et la réduction des effectifs.

La CGT par exemple a dénoncé "un texte qui permettra au gouvernement de se
délester de milliers de fonctionnaires et de les expédier soit vers les
collectivités locales, à qui le gouvernement demande toujours plus et accorde
toujours moins, soit vers le privé. Tout cela ressemble à une privatisation qui
ne veut pas dire son nom !"

Matteu Maestracci avec agences

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