Tous les scrutins organisés depuiscinq ans ont enregistré des records d'abstention. Cette fois-ci, le risque defaible mobilisation des électeurs réside en partie dans "une campagne qui a peiné à susciter l'enthousiasme", résume Adélaïde Zulficarpasic de l'institutde sondage LH2, avec des thèmes peu "vendeurs". Mais il y aaussi une raison plus objective : le premier tour de scrutin tombe leweek-end où les trois zones sont en vacances scolaires. Comme le 21 avril 2002,où l'abstention pour un premier tour de la présidentielle avait atteint lerecord de 28,4%.Alors, dans toute la France, lesinitiatives se multiplient pour tenter de mobiliser les électeurs. Des initiativescitoyennes, qui dépassent le cadre des partis politiques. Dans l'Essonne, le conseil général offre 150 places pour un match de rugby auxpremiers qui se présenteront avec leur carte d'électeur tamponnée. EnIlle-et-Vilaine, les communes de Brécé et Servon mettent en place des navettesgratuites en taxi jusqu'aux bureaux de vote. La station de ski de Chamrousse (Isère)propose des forfaits de ski à 1 euro aux skieurs qui seront allés voter. Partout, le même objectif : contredire les instituts de sondage dont certainspronostiquent une abstention autour de 30%.En attendant l'ouverture des bureauxde vote en métropole, dimanche à 8h, les opérations de vote commencent dès cesamedi pour les moitiés des électeurs d'outre-mer et les Français vivant sur lecontinent américain. Premiers à voter : les habitants de Saint-Pierre etMiquelon, aujourd'hui à midi. Cette mesure, entrée en vigueur en 2007, permet d'éviter que, en raison dudécalage horaire, ces électeurs ne soient appelés à voter alors que lesrésultats auront déjà été publiés.