Michèle Alliot-Marie s'explique à la télé sur ses vacances en Tunisie
Après avoir essuyé le feu des critiques, Michèle Alliot-Marie était hier soir sous les feux de la rampe. Sur Canal+ dans un premier temps, puis dans le 20h chez nos confrères de France 2, la ministre française des Affaires étrangères a voulu s’expliquer publiquement. C'est donc une MAM " meurtrie ", selon ses propres termes, mais résolument déterminée à mettre un terme à une polémique qu’elle juge déplacée, qui est apparue hier sur nos petits écrans. " Si on ne doit aller que dans les pays où il ne se passe rien, je vous signale qu’il n’y en a pas beaucoup ", s’est-elle défendue pour justifier de ses vacances de Noël en Tunisie, deux semaines après le début de la révolte.
Quant à savoir si elle a, avec son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, bénéficié des largesses, et notamment du jet privé, de l’homme d’affaire tunisien Aziz Miled, un ami de longue date du couple présenté par Le Canard Enchaîné comme un proche du clan Ben Ali, là encore l’intéressée ne voit pas où est le problème. " Sur le moment je n'ai pas vu de mal à prendre un avion ou à aller faire une excursion avec eux (la famille Miled)". Et puis ces cinq jours de vacances étaient "mérités", estime la ministre, précisant qu'elle n’avait pas pris de congés "depuis l’été".
Après les révélations du Canard Enchaîné, les réactions politiques se sont multipliées toute la journée d’hier, des députés socialistes, communistes et écologistes appelant la chef de la diplomatie française à quitter ses fonctions. Hors de question, a redit Michèle Alliot-Marie à la télévision. " Pour des choses qui sont fausses, pour des assertions, non, pas du tout ", a-t-elle déclaré après avoir été interrogée sur une éventuelle démission.
Des explications dont le gouvernement a pris acte. Invité de France Info ce matin, son porte-parole François Baroin a estimé que sa collègue avait fait son mea culpa, mettant fin à cette affaire. "Michèle Alliot-Marie s'est expliquée, elle a même fait son mea culpa, elle a dit qu'elle ne le referait pas. Je crois honnêtement que c'est un ultra-épiphénomène au regard de la situation au Moyen-Orient qui nous préoccupe beaucoup plus", a-t-il dit. "C'est un sujet qui est déjà derrière nous. Ça montre qu'elle n'est pas droit dans ses bottes, elle a fait un mea culpa, et voila, l'affaire est close ", a-t-il ajouté.
Cécile Mimaut, avec agences
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