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Merkel-Sarkozy : Chevènement dénonce un "abandon de souveraineté"

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, s'est insurgé dimanche 27 novembre contre tout projet visant à permettre à la Commission européenne d'exercer un contrôle budgétaire sur les Etats-membres.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Pierre Chevènement (AFP)

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, s'est insurgé dimanche 27 novembre contre tout projet visant à permettre à la Commission européenne d'exercer un contrôle budgétaire sur les Etats-membres.

Jean-Pierre Chevènement a refusé dimanche que la Commission européenne contrôle le budget des Etats. Le fondateur du Mouvement républucain et citoyen (MRC) réagissait à des informations du Journal du Dimanche selon lesquelles la chancelière allemande Angela Merkel aurait convaincu le président Nicolas Sarkozy "d'instaurer un gouvernement économique et de renforcer la discipline budgétaire".

Le JDD écrit : "la Commission européenne pourrait avoir des pouvoirs supranationaux", explique-t-on à l'Élysée. Bruxelles superviserait la gestion des pays défaillants". C'est ce projet qui fait réagir l'ancien ministre socialiste, candidat à l'élection présidentielle : "Ce projet de Nicolas Sarkozy reviendrait à aliéner la France, Cette intrusion de la Commission européenne serait une atteinte grave, ce serait un abandon de souverainneté supplémentaire", a fait valoir M. Chevènement en promettant de "combattre" tout type de projet "rabotant tout ce qui fait de la France une puissance".

"Nous enfoncer plus encore dans le piège"

"La monnaie unique ne marche pas et la seule proposition qui est faite est de nous enfoncer plus encore dans le piège !", s'est indigné l'ancien ministre.

Le journal allemand Die Welt am Sonntag évoque lui la mise en oeuvre d'un nouveau pacte de stabilité qui serait limité à quelques pays de la zone euro. Paris et Berlin feront des propositions en ce sens au cours de la semaine, avant le sommet européen du 9 décembre et souhaitent que Rome s'y associe. Cela se traduirait par renforcement de l'Union économique et monétaire, selon un officiel allemand.

Interrogé sur les affirmations du JDD, l'Elysée a indiqué que le chef de l'Etat "n'a pas du tout pour objectif de donner des pouvoirs supranationaux à la Commission européenne". La présidence ajoute cependant : "on veut pouvoir discuter des moyens d'avoir des pouvoirs plus intrusifs de Bruxelles pour surveiller un pays comme la Grèce", a-t-on ajouté, en expliquant que ces "pouvoirs intrusifs" pourraient être exercés par la Commission ou par le Conseil de l'euro sur avis de la Commission.

Le président de la République doit s'exprimer jeudi à Toulon sur la crise de la dette et l'Union européenne.

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