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Mélenchon revendique "l'essentiel de la dynamique de la gauche" au premier tour

Déçu, le Front de Gauche, de sa quatrième place au 1er tour ? Même pas mal ! Sur son blog mercredi, Jean-Luc Mélenchon se félicite d'avoir fait grimper le score global de la gauche, passée de 13,3 millions en 2007 à 15,7 millions en 2012.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Jean-Luc Mélenchon le soir du premier tour (22 avril 2012) (MARTIN BUREAU / AFP)

Déçu, le Front de Gauche, de sa quatrième place au 1er tour ? Même pas mal ! Sur son blog mercredi, Jean-Luc Mélenchon se félicite d'avoir fait grimper le score global de la gauche, passée de 13,3 millions en 2007 à 15,7 millions en 2012.

Le Front de Gauche a analysé les chiffres du premier tour. Et ne trouve qu'à se féliciter de son score à deux chiffres (11,1%), même s'il n'a pas gagné son pari d'arriver devant le Front national (17,9%).

L'heure est donc à l'optimisme, a expliqué mercredi 25 avril à la presse François Delapierre, directeur de la campagne Mélenchon. "Sarkozy et Hollande ont monopolisé pendant des mois 75% du temps d'antenne radios et télés" mais ils "ne totalisent à eux deux qu'à peine 43 % des inscrits sur les listes électorales".

Sur mercredi, Jean-Luc Mélenchon note que "l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche."

Marine Le Pen a conquis l'électorat de droite populaire

François Delapierre s'est réjoui du recul de Nicolas Sarkozy dans les urnes, qui a perdu "1,8 million d'électeurs par rapport à 2007".

Et de préciser que "l'électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie, comme l'attestent les scores du candidat-président à Versailles (46,5%) ou à Neuilly (72,64%)".

En revanche, il pointe, comme la baisse des résultats du président "dans la partie plus populaire de l'électorat de droite....A Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %.. Cette perte se fait au seul profit de l'extrême-droite", qui a gagné 2,3 millions de voix par rapport à 2007.

"L'extrême-droitisation accélérée de la droite populaire"

"Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c'est celui de l'extrême-droitisation accélérée de la droite populaire", estime, toujours sur son blog, le candidat du Front de Gauche.

Pour lui, "70% de la progression de Marine le Pen vient du recul de Sarkozy." "Une transfusion", ajoute-t-il.

La gauche progresse en voix

"Le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle, en passant de 13,3 millions (36,4%) à 15,7 millions (43,7%). C'est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988", souligne encore Jean-Luc Mélenchon dans le billet posté mercredi.

"Mais, continue-t-il, le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L'essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche." Et d'égrener perfidement les fiefs de Pierre Moscovici ou Manuel Valls, où le PS n'a guère progressé.

Pour le Front de Gauche, 3 millions de voix gagnées depuis les européennes

"L'analyse d'un résultat électoral est un enjeu idéologique", écrit aussi Jean-Luc Mélenchon.

Aussi le Front de Gauche loue-t-il sa spectaculaire progression après quatre ans à peine d'existence (oubliant au passage une de ses composantes, le PCF, né en 1920). Et il cite les 3 millions de voix gagnées depuis les européennes de 2009 (même si présidentielle et européennes ne sont guère comparables).

Plus lyrique encore, l'économiste et soutien de Jean-Luc Mélenchon, Jacques Généreux, évoquait au soir du premier tour une progression de "0 à 12% en quatre ans". "Une marche a été montée, on ne va pas regretter de ne pas en avoir gravi deux !"

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