Mélenchon : "Marine Le Pen a prospéré en raison des turpitudes de certains"
Sur France 2, Jean-Luc Mélenchon a estimé que Marine Le Pen, dans le Pas-de-Calais où il se présente, "a prospéré en raison des turpitudes de certains", notamment au PS. Mais il également mis en cause "les méthodes politiques pourries" du FN.
Jean-Luc Mélenchon réussira-t-il son pari ? L'ex-candidat du Front de gauche a choisi de se présenter dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, notamment contre la présidente du Front National Marine Le Pen, qui l'a accusé jeudi sur France 2 "de surfer sur un vote communautariste".
Invité vendredi 8 juin du 20 heures de la même chaîne, il s'en est pris aux "méthodes pourries" du FN, mais aussi aux "turpitudes de certains" socialistes de la région Nord-Pas-de-Calais. Région dont la première secrétaire du PS et maire de Lille, Martine Aubry, est une élue.
"Les méthodes politiques pourries" du FN
Le député européen a opposé "les gens chaleureux" de Hénin-Beaumont, où il est candidat aux législatives, et "les méthodes politiques pourries" du Front national. Il a rappelé l'affaire du faux tract (avec une phrase en arabe appelant à voter Mélenchon) distribué par des militants du FN.
Pourquoi, lui a demandé Laurent Delahousse, voter pour vous plutôt que pour le candidat socialiste Philippe Kemel ? L'électeur "élit un député national", a répondu Jean-Luc Mélenchon, avançant aussi une autre raison : en 2005, le non au Traité constitutionnel européen (qu'il avait défendu), l'avait largement emporté, dans la région Pas-de-Calais.
"Les turpitudes de certains" socialistes
"Pourquoi, a enchaîné le député européen, Marine Le Pen a-t-elle prospéré sinon en raison des turpitudes de certains ?". Il a évoqué le socialiste (récemment exclu) Jean-Pierre Kucheida. Visé par une enquête pour abus de biens sociaux, celui-ci se représente en dissident dans la 12e circonscription du Pas-de-Calais, dont il est député PS sortant.
"Un Front de Gauche pour de nouvelles conquêtes sociales"
Jean-Luc Mélenchon a aussi estimé : "nous avons besoin d'un groupe Front de Gauche pour faire avancer de nouvelles conquêtes sociales".
Tout en prenant "l'engagement de ne jamais faire tomber le nouveau gouvernement de François Hollande", il a déclaré :"nous sommes autonomes et conquérants".
"Si on a Syriza (le Front de gauche grec) qui gagne en Grèce et un groupe Front de Gauche" à l'Assemblée nationale en France, les choses changeront en Europe, a-t-il conclu.
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