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Meeting commun Aubry-Royal pour afficher l'unité du PS

Des semaines que les militants et sympathisants attendaient la photo de famille : elle aura bien lieu. Ségolène Royal et Martine Aubry tiennent ce soir leur premier (et dernier) meeting commun pour les Européennes à Rézé, près de Nantes. Une unité (de façade ?) pour "booster" une campagne socialiste qui patine…
Article rédigé par franceinfo
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Son entourage avait, un temps, évoqué une présence sous conditions d’obtention d’une mission ou d’un poste. L’ex-candidate à la présidentielle et rivale malheureuse de Martine Aubry pour la tête du PS a coupé court aux rumeurs, et assuré il y a quelques jours qu’elle participerait au meeting de Rézé (Loire-Atlantique) "sans préalable". Appelant ainsi à l’unité du parti.

Depuis, les détails du meeting ont été réglés par les états-majors des ex-rivales. Martine Aubry devrait arriver en début d’après-midi pour faire "une visite de terrain" avec Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes. Les deux femmes pourraient ensuite se voir en tête-à-tête avant le meeting, prévu à 19 heures. Histoire d’évoquer les différentes pistes qui permettraient à Ségolène Royal d’intégrer une fonction officielle au sein de l’état-major du parti.

Arrivée "à l’américaine"

Les deux femmes devraient ensuite arriver ensemble au meeting, "à l’américaine", en compagnie de Jean-Marc Ayrault et Bernadette Vergnaud – tête de liste "royaliste" dans le grand ouest, avant de s’asseoir au premier rang. Royal parlerait la première et Aubry, qui cherche à banaliser l’événement, aurait le mot de la fin.

Ce premier – et dernier ? – meeting commun a lieu à dix jours d’un scrutin plus qu’incertain pour le PS, crédité de 21 à 23% des intentions de vote pour les Européennes, et toujours largement distancé par l’UMP dans les sondages.

Il y a tout juste six mois, dans la foulée du délétère Congrès de Reims, les deux femmes s'étaient affrontées pour la direction du parti, la maire de Lille l'emportant finalement de 102 voix, après un combat acrimonieux. Elles s'étaient rencontrées publiquement deux fois fin novembre (notre photo) et la hache de guerre a été officiellement enterrée lorsque des "royalistes" sont entrés à la direction courant février. Mais alors qu'elles devaient défiler ensemble le 1er mai à Paris, la présidente de Poitou-Charentes avait finalement préféré aller dans sa région.

Gilles Halais, avec agences

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