Medef : qui sont les quatre candidats favoris ?
Pour le moment, sept candidats se sont officiellement portés candidats à la présidence du Medef. Hormis les quatre favoris présentés dans cet article, Thibault Lanxade; Jean-Claude Volot et Hervé Lambel convoitent également le fauteuil de Laurence Parisot.
Depuis l'annonce de sa candidature ce vendredi, Frédéric
Saint-Geours répète la même formule : "la crise est tellement forte que la
France risque d'être reléguée en deuxième division ". Une deuxième division
qu'il a connue en jouant sous les couleurs du Stade français. Il revendique les
valeurs du sport où l'on "ne recherche pas ce qui est clinquant, ce qui
brille mais ce qui est sérieux, solide ".
Enarque, fils d'énarque et frère d'énarque, l'administration
est une affaire de famille. Frédéric Saint-Geours entame sa carrière dans les
cabinets ministériels socialistes : au ministère des Transports chez Pierre
Mermaz en 1981 et auprès du secrétaire d'Etat au Budget Henri Emmanuelli. Il
rejoint ensuite PSA pour une longue carrière avant de reprendre l'UIMM en
pleine affaire de la caisse noire. Il se dit de gauche mais estime que "le
gouvernement se trompe " sur la crise.
Ce fan de karting négocie plutôt bien les virages. Après
avoir joué au lieutenant fidèle de la patronne des patrons, il n'a pas soutenu
Laurence Parisot lorsqu'elle a voulu briguer un troisième mandat. Il est aussi
réputé pour ses qualités de négociateur. Membre de l'équipe sociale du Medef, son
côté consensuel a plu aux syndicats lors de la négociation marathon du début
d'année sur la sécurisation de l'emploi. On le présente comme
"hollando-compatible " et prône la défense du dialogue social.
Face aux industriels Saint-Geours et Gattaz, Patrick
Bernasconi peut jouer la carte du rassembleur. Il connait bien les grands noms
du Medef tout en se revendiquant comme "un petit patron ". Entrepreneur
normand, il dirige depuis 2005 la Fédération nationale des travaux.
"J'ai créé et développé à partir de rien deux
entreprises de plusieurs centaines de salariés de télécoms ". Geoffroy Roux
de Bézieux joue la carte d'une certaine marginalité quand il se lance dans la
course il y a une quinzaine de jours : il n'est ni le candidat des industriels,
ni celui des services. Le patron d'Omea Telecom (Virgin Mobile) revendique
"l'initiative privée ".
Passé par les commandos de marine lors de son service, il se
revendique également de "la société du risque" et estime dans Les
Echos que "le Medef doit se préoccuper des problèmes quotidiens des
entreprises... et moins des sujets macroéconomiques ". Une façon de trancher
avec les années Parisot.
Avec Frédéric Saint-Geours, c'est l'autre représentant de l'industrie
dans la course à la présidence du Medef. Il peut également revendiquer une
longue expérience dans les arcanes du principal syndicat des patrons français.
Pour le président du Groupement des fédérations
industrielles et patron de Radiall, c'est "l'économie qui tire le social
et le sociétal ". Au Figaro, il dit vouloir "un Medef de conviction
pour lutter contre les idéologies ".
Gattaz n'est pas un nom inconnu. Yvon, père de Pierre, était
président du CNPF -l'ancêtre du Medef- de 1981 à 1986, les premières années
d'un gouvernement socialiste.
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