Martine Aubry entre en campagne pour 2012
Un an après avoir pris les rênes d’un Parti socialiste en miettes au lendemain du Congrès de Reims, Martine Aubry a bouclé hier soir à Rennes son "Tour de France du projet", une tournée de deux mois dans huit villes.
Au débat sur l’identité nationale lancé par le chef de l’Etat, Martine Aubry a opposé sa défense du modèle social français. Car aujourd’hui, en pleine crise économique, "les Français s’interrogent moins sur leur identité que sur leurs fins de mois", a-t-elle martelé tout au long d’un discours-fleuve intitulé "La France qu’on aime".
"Ce qui se fissure aujourd'hui, c'est d'abord le modèle social. Les responsables, ce sont ceux (…) qui remettent en cause la protection sociale et les services publics (...) qui, au nom de l'identité nationale, tentent de diviser les Français
au lieu de les unir", a-t-elle poursuivi devant plus de 500 personnes.
De Gaulle
A la manière de Nicolas Sarkozy, qui s'était emparé des figures tutélaires de la gauche pendant la présidentielle, Martine Aubry a à son tour pioché dans le corpus idéologique de la droite, invoquant Charles de Gaulle. Le fondateur de la Ve République disait "il y a deux catégories de Français, ceux qui pensent qu'il y a deux catégories de Français et les autres", a rappelé la dirigeante du PS.
Se posant en "meilleure proposante" face à Nicolas Sarkozy dont elle n’a pas cité une seule fois le nom, Martine Aubry, à la tête d’un PS qui s’est remis en ordre de bataille, semble avoir lancé hier sa campagne des primaires. Objectif, 2012.
Gilles Halais, avec agences
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