Marseille : les comptes de campagne de Marie-Arlette Carlotti rejetés
Ce rejet ouvre la voie à un non remboursement par l'Etat de près de la moitié des frais de campagne engagés. Le tribunal administratif est également habilité à prononcer des peines d'inéligibilité pouvant atteindre trois ans.
L'ancienne ministre socialiste Marie-Arlette Carlotti, tête de liste dans le troisième secteur de Marseille lors de l'élection municipale de mars, a annoncé que ses comptes de campagne avaient été rejetés, lundi 1er décembre. La décision de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) repose sur un dépôt des comptes trop tardif par l'expert-comptable mandaté par le Parti socialiste et des rectifications apportées après l'expiration du délai légal.
"J'ai été abusée par un expert-comptable en qui j'avais toute confiance au regard de sa notoriété et de son expertise, affirme Marie-Arlette Carlotti dans un communiqué. Pourtant, il s'est autorisé à modifier la présentation de mon compte après la date limite de dépôt, sans même que j'en sois avertie et dans le seul but de corriger ses propres carences et ses erreurs."
"Victime de graves erreurs professionnelles"
L'ex-ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion du gouvernement de Jean-Marc Ayrault s'estime "victime de graves erreurs professionnelles", comme les autres têtes de liste PS-EELV à l'élection marseillaise, dont certaines pourraient également voir leurs comptes de campagne rejetés. Ce ne sera pas le cas, selon elle, pour ceux du candidat PS à la mairie de Marseille, Patrick Mennucci. La députée s'en félicite, sans toutefois se l'expliquer.
"Il appartient aujourd'hui à celui qui a voulu diriger cette campagne municipale, avec le résultat électoral que nous connaissons, de prendre toutes ses responsabilités dans ce qui s'annonce comme une issue abracadabrantesque", ajoute-t-elle. Ce rejet ouvre la voie à un non remboursement par l'Etat de près de la moitié des frais de campagne engagés. Le tribunal administratif est également habilité à prononcer des peines d'inéligibilité pouvant atteindre trois ans.
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