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Marion Maréchal-Le Pen accorde un entretien à "Présent", organe de l'extrême droite catholique

Dans un entretien au quotidien d'extrême droite "Présent", Marion Maréchal-Le Pen, députée non-inscrite du Vaucluse - élue Front national avec Gilbert Collard -, assure que "de jeunes UMP" ont milité pour elle pendant la campagne législative.
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Entretien de Marion Maréchal-Le Pen dans "Présent" du 10 juillet (DR)

Dans un entretien au quotidien d'extrême droite "Présent", Marion Maréchal-Le Pen, députée non-inscrite du Vaucluse - élue Front national avec Gilbert Collard -, assure que "de jeunes UMP" ont milité pour elle pendant la campagne législative.

Aînée des neufs petits-enfants de Jean-Marie Le Pen et plus jeune députée de toutes les Républiques françaises, Marion Maréchal-Le Pen accorde un entretien à "Présent", quotidien ultra-catholique d'extrême droite, du mardi 10 juillet.

Invitée à dire si elle incarne "l'avenir du Front national", la nouvelle élue du Vaucluse (3e circonscription) répond que c'est "aux électeurs de le dire", précisant qu'elle ne s'est "pas engagée pour faire plaisir à son grand-père ni à sa tante [Marine Le Pen]".

"Les gens n'en peuvent plus de cette classe politique rancie, conservée dans les magouilles et les affaires comme dans du formol, auto-amnistiée, qui se repasse les manettes du pouvoir, toujours les mêmes et on recommence", répond Mlle Maréchal-Le Pen.

Elle ajoute qu'"il y a quelque chose à jouer dans le sud de la France".

Avec Bompard, "on ne pourra pas faire l'impasse sur une collaboration !"

"Là-bas, poursuit la nièce de Marine Le Pen, les principaux partis politiques sont le Front national, la Ligue du sud [dissidence du FN] et la Droite populaire [courant de l'UMP]. Et les électeurs là-bas réclament l'union des droites. Le clivage politique est quasiment inexistant. Les lignes bougent. De jeunes militants UMP sont venus militer pour moi."

La plus jeune députée de l'Assemblée, qui a montré de "l'intérêt pour la politique vers l'âge de 16 ans", reconnaît avoir "été séduite (comme beaucoup je crois) par le personnage Sarkozy" et avoir "commencé à fréquenter certains milieux de jeunes UMP" avant de se ranger parmi les "décus du sarkozysme"'.

Au sujet de la Ligue du sud, groupuscule d'extrême droite implanté dans le nord du Vaucluse, et d'un éventuel "rapprochement avec Jacques Bompard", maire d'Orange et nouveau député non-inscrit, qui en est le fondateur en 2010 après avoir quitté le FN en 2005, Mlle Maréchal-Le Pen indique : "Nous sommes déjà côte à côte dans l'hémicycle... Et très proche pour le reste ! On ne pourra pas faire l'impasse sur une collaboration".

Titulaire d'une "licence en droit des affaires", elle confie avoir réussi les écrits de son master mais devoir "repasser [ses] oraux à la rentrée" car elle a eu "très peu de temps pour les travailler pendant la campagne législative !" Elle dit souhaiter devenir "avocat de droit public".

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