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M. Sarkozy et la protection sociale : "le candidat choisit ses thèmes" de campagne, selon le PS

"Le candidat" Nicolas Sarkozy "choisit ses thèmes" de campagne, a estimé Jean-Marc Ayrault, après le discours du chef de l'Etat stigmatisant la fraude sociale. Le patron des députés PS souligne que la fraude fiscale est évaluée, elle, à 40 milliards.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Marc Ayrault (AFP)

"Le candidat" Nicolas Sarkozy "choisit ses thèmes" de campagne, a estimé Jean-Marc Ayrault, après le discours du chef de l'Etat stigmatisant la fraude sociale. Le patron des députés PS souligne que la fraude fiscale est évaluée, elle, à 40 milliards.

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a estimé mardi que le chef de l'Etat "choisit ses thèmes" pour être réélu en mettant l'accent sur la lutte contre la fraude à la Sécurité sociale plutôt que sur la fraude fiscale.

La fraude fiscale est évaluée à 40 milliards d'euros (PS)

"Voilà que le président sortant, le candidat choisit ses thèmes" a déclaré M. Ayrault, lors de son point de presse hebdomadaire. "Mais qui est pour la fraude, contre le respect des lois? On ne peut être que pour l'exemplarité, à condition que l'on s'attaque aux problèmes", a ajouté le député-maire de Nantes, proche de François Hollande.

Il a cité la fraude fiscale "que le syndicat des impôts, le Snui, évalue à 40 milliards d'euros: est-ce que ce chantier va être entrepris?". "Certains entendent que lorsque l'on aura un arrêt maladie, on sera déjà coupable, malade et coupable", a-t-il ironisé. "Il faut être un peu sérieux. La situation de la France est telle que le gouvernement fait tout pour faire oublier sa manière de gouverner. On gouverne à vue, au jour le jour".

Face aux spéculateurs, "il n'y a plus personne" (PC)

"Chaque semaine dévoile un peu plus les axes de campagne de la droite pour 2012" estime dans un communiqué le PCF." Après la chasse aux pauvres et aux chômeurs, voici maintenant au tour des malades de la fonction publique d'être dans le collimateur de l'UMP. Pour la droite, chaque personne en congé de maladie est un fraudeur en puissance qu'il faut punir. Alors en plus, s'il cumule avec un statut de fonctionnaire, il s'agit sûrement d'un Bernard Madoff en puissance !"

"Sauf que personne n'est dupe de la manœuvre! Quand il s'agit de s'en prendre aux spéculateurs, à ceux qui escroquent les peuples et mènent le monde à la ruine, Il n'y a plus personne, singulièrement à droite."

"La fraude sociale tout compris, c'est 1/1000e des dépenses sociales de notre pays", a renchéri le député PS spécialiste des questions de santé dans les couloirs de l'Assemblée.

"Avec M. Sarkozy, c'est travailler plus pour se soigner moins", a-t-il ajouté détournant le slogan "travailler plus pour gagner plus", de la campagne du chef de l'Etat en 2007.

Pour le Front de gauche, on "peut trouver 40 milliards en s'attaquant aux fraudeurs du fisc"

"La droite pointe du doigt la fraude aux prestations alors qu'elle ne représente que 20% du total de la fraude sociale. Et elle reste silencieuse face aux responsables de 80 % de la fraude : les patrons voyous qui soustraient 14 milliards par an de recettes aux régimes sociaux", a fait valoir Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, dans un communiqué.

"L'arsenal anti-fraude de Sarkozy n'est donc pas fait pour améliorer les comptes sociaux mais juste pour mener une bataille idéologique (...) Si Nicolas Sarkozy veut trouver de l'argent, il peut trouver 40 milliards en s'attaquant aux fraudeurs du fisc", a-t-il ajouté.

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