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M. Delanoë s'oppose à la venue de Mme Duflot : "Le parachutage est délétère pour la démocratie"

Bertrand Delanoë ne décolère pas. Quatre jours après l'annonce de l'arrivée de Cécile Duflot à Paris aux prochaines législatives, le maire de Paris réitère samedi ses critiques sur ce "parachutage", dans un entretien accordé à Libération.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bertrand Delanoë répond aux journalistes, à Paris, le 9 octobre 2011. (AFP - Johanna Leguerre)

Bertrand Delanoë ne décolère pas. Quatre jours après l'annonce de l'arrivée de Cécile Duflot à Paris aux prochaines législatives, le maire de Paris réitère samedi ses critiques sur ce "parachutage", dans un entretien accordé à Libération.

La décision de la direction du Parti socialiste reste toujours en travers de la gorge du maire de Paris, Bertrand Delanoë.

Dans le cadre d'un accord politique intervenu mardi entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) en vue des échéances de 2012, la secrétaire nationale des écologistes, Cécile Duflot, s'est vue attribuer une circonscription parisienne, au détriment de Danièle Hoffman-Rispal, l'actuelle députée, qui menace de se présenter en dissidente.

Bertrand Delanoë s'oppose à cette candidature.

Une question de principe

"Ce n'était pas une colère mais une indignation raisonnée", explique M. Delanoë dans cet entretien à Libération.

"La question que je soulève est d'un autre ordre", poursuit-il. "Le parachutage est une pratique délétère pour la démocratie, dans la mesure où il rompt le lien de confiance et de proximité avec les électeurs. C'est une façon datée de faire de la politique, une conception distante, voire utilitariste, du rapport avec les citoyens".

Expliquant qu'il ne s'agit pas "d'un enjeu de personne" mais "d'une question de principe et de méthode, l'édile parisien "refuse que les Parisiens soient instrumentalisés et que notre ville serve, comme par le passé, de marchepied vers d'autres ambitions".

"Depuis 2001, une nouvelle culture politique s'est mise en place dans la capitale : c'est mon devoir politique et moral vis-à-vis des Parisiens de la faire vivre dans la durée", insiste M. Delanoë qui entend bien que "l'accord évolue sur ce point comme l'ont demandé tous les socialistes parisiens mercredi".

Pas de troisième mandat

Interrogé sur une son avenir politique, M. Delanoë confirme qu'il ne se représentera pas à la mairie de Paris.

"J'ai toujours dit que j'étais opposé au cumul des mandats. Le jour de mon élection à la mairie de Paris, j'ai démissionné du Sénat. Je pense la même chose du cumul du temps. C'est pourquoi, je vous le confirme : comme je l'ai dit aux parisiens avant qu'ils ne me réélisent en 2008, je ne solliciterai pas un troisième mandat", déclare-t-il.

Une manière de répondre à son adjoint Christophe Girard, qui dans un entretien au Parisien vendredi, suggérait que Bertrand Delanoë revienne "sur l'engagement personnel et moral qu'il avait pris".

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