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M. de Villepin a été entendu mardi comme témoin par le juge Trévidic qui enquête sur l'attentat de Karachi en 2002

L'ex-Premier ministre, qui était ministre des Affaires étrangères en 2002, a réaffirmé, selon une source proche du dossier, comme il l'avait fait devant le juge Renaud Van Ruymbeke la semaine dernière, qu'il n'y avait "aucun lien" entre l'attentat et l'arrêt de commissions sur un contrat d'armement franco-pakistanais.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Dominique de Villepin (novembre 2010) (AFP / Patrice Coppée)

L'ex-Premier ministre, qui était ministre des Affaires étrangères en 2002, a réaffirmé, selon une source proche du dossier, comme il l'avait fait devant le juge Renaud Van Ruymbeke la semaine dernière, qu'il n'y avait "aucun lien" entre l'attentat et l'arrêt de commissions sur un contrat d'armement franco-pakistanais.

Depuis 2009, le juge Marc Trévidic s'intéresse à la piste d'un arrêt des commissions, en 1995, décidé par Jacques Chirac, sur un contrat d'armement franco-pakistanais, qui constituerait un mobile à l'attentat de Karachi qui a fait 15 morts dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN).

Marc Trévidic suit donc officiellement la piste d'une vengeance de personnes mécontentes de cette décision, les accusations portées contre des islamistes au Pakistan ayant été abandonnées lors d'un procès en appel dans ce pays en 2009.

En 1995, Dominique de Villepin était secrétaire général de l'Elysée lorsque Jacques Chirac, récemment élu président de la République, a ordonné à son arrivée à la présidence la révision des contrats d'armement et l'arrêt de certaines commissions.

Quant au juge Renaud Van Ruymbeke, il enquête sur le volet financier de l'affaire, saisi actuellement des délits d'"entrave à la justice" et de "faux témoignage" en marge de l'attentat de Karachi.

Renaud Van Ruymbeke a demandé au parquet de Paris d'étendre le périmètre de son enquête à un autre marché conclu dans les années 1990 en Arabie saoudite, appelé "Sawari II", révèle par ailleurs le site internet d'information Mediapart. Le magistrat s'est déclaré compétent pour enquêter sur les faits présumés de "corruption et abus de biens sociaux" sur le marché pakistanais mais le parquet a fait appel et la chambre de l'instruction va devoir trancher.

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