Lors de la séquence des voeux, Nicolas Sarkozy s'est attaqué à son grand rival François Hollande
Nicolas Sarkozy clos sa session des vœux mardi 31 janvier à 17 heures avec ceux à la presse. Alors qu'il ne s'est pas encore déclaré candidat, le chef de l'État s'en est pris à François Hollande lors de chacune des cérémonies depuis le début du mois.
Quand le président Sarkozy présente ses voeux, le presque candidat Sarkozy en profite pour tacler ses concurrents dans la course à l'Elysée.
Sa cible favorite ? Son grand rival, François Hollande. A chacune des cérémonies de voeux, le chef de l'Etat y est allé de sa pique à l'encontre du candidat socialiste. Le plus souvent sans le nommer, mais avec assez de précision pour que ses attaques soient sans équivoque.
La première remonte au 9 janvier à Lyon, lorsque que M. Sarkozy adresse ses voeux au monde économique au lendemain de la dégradation de la France par l'agence Standard and Poor's. Il dénonce "un spectacle parfois indécent" de l'opposition, qu'il accuse de se "réjouir" de cette dégradation.
Et il finit par cibler M. Hollande, sans le nommer, qui promet de supprimer la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. "Qui peut dire aux fonctionnaires : 'on va continuer à vous embaucher plus nombreux et en même temps on vous paiera mieux' ? Mensonges, mensonges toujours et encore."
Revue de détails : Hadopi, 35 heures, laïcité...
S'adressant aux Français expatriés à l'étranger le 16 janvier, le chef de l'Etat donne dans le classicisme en raillant les 35 heures instaurées par Martine Aubry. "Lequel d'entre vous, à l'étranger, a constaté - quel que soit le continent que vous ayez choisi - qu'un autre pays s'était doté de cette règle administrative, absurde, des 35 heures obligatoires ?"
Au moment même où en métropole, M. Hollande annonce au Bourget, qu'il mettrait en oeuvre le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales s'il était élu, M. Sarkozy réaffirme son opposition à cette proposition lors de ses voeux aux Français ultra-marins.
Et il se demande si ceux qui défendent cette proposition ont "bien mesuré" ses conséquences en Guyane, à Mayotte ou à Saint-Martin, où les étrangers constituent respectivement 37%, 40% et 36% de la population.
Lors de ses voeux au monde de la culture le 24 janvier, même méthode. Le président lance un missile en direction de M. Hollande, qui propose d'abroger la loi Hadopi. M. Sarkozy se dit "sidéré" d'entendre que "certains" proposent son abrogation, "de peur de déplaire à la jeunesse".
Lors de ses vœux aux autorités religieuses le lendemain, rebelote. Alors que M. Hollande s'est engagé à inscrire la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution en cas de victoire, M. Sarkozy fait la leçon à son rival, non sans ironie.
"Certains seraient bien inspirés de relire de temps en temps le texte de notre loi fondamentale, dit-il, cela leur éviterait de se donner la peine de chercher à y faire inscrire ce qu'elle contient déjà !"
Cet après-midi, c'est à la presse que le chef de l'Etat adressera ses voeux à 17heures. Ils étaient initialement prévus à 11 heures mais ils ont été décalés pour permettre à M. Sarkozy de rencontrer les parlemenatires de la majorité.
Cette fois, les journalistes ne manqueront probablement pas de lui parler de M. Hollande. Encore quelques coups de griffe au passage ?
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