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Longuet imagine que l'UMP peut "parler" avec Le Pen, Copé refuse

Le ministre de la Défense affirme, dans une interview à l'hebdomadaire Minute, que l'UMP peut "parler" avec Marine Le Pen. Dans un entretien au Figaro, Jean-François Copé, le secrétaire général du parti, condamne ces propos, comme avant lui Rama Yade, Rachida Dati et Xavier Bertrand.

Alexandre Chassignon

Radio France

Publié le 01/05/2012 20:04 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

"Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'alliance avec l'extrême droite ". Jean-François Copé refuse d'adhérer à la vision du FN proposée par Gérard Longuet. "Il sera désormais possible de parler de sujets difficiles " avec Marine le Pen, déclare le ministre de la Défense. Les deux interviews seront publiées demain dans le Figaro et l'hebdomadaire Minute.

"Les choses sont claires, aucune alliance et aucune discussion avec le Front national ", répond Jean-François Copé. Il considère aussi qu'"une grande famille comme l'UMP peut assumer la diversité de ses opinions. Que tels ou tels marquent leurs différences, comme l'ont fait François Fillon sur les syndicats, Jean-Pierre Raffarin sur l'humanisme, Laurent Wauquiez sur l'assistanat ou l'immigration, c'est très bien ." Le secrétaire général de l'UMP annonce ainsi que des "mouvements " pourront être créés à l'intérieur du parti après le second tour.

"Nous n'aurons pas, avec Marine Le Pen, de "Durafour crématoire" et autre "détail" "- Gérard Longuet

Gérard Longuet distingue Marine Le Pen de Jean-Marie Le Pen. "Il y a une différence notable, a-t-il précisé. Il est certain que ce dernier n'a jamais pu résister au plaisir des provocations. Sa fille ne souffre pas de ce handicap et nous n'aurons pas, avec elle, de "Durafour crématoire" et autre "détail". Tant mieux, car il sera désormais possible de parler de sujets difficiles avec un interlocuteur qui n'est pas bienveillant, mais qui, au moins, n'est pas disqualifié ".

La principale intéressée se réjouit du "miracle des élections " après ses 18% au premier tour de la présidentielle. Mais Marine Le Pen refuse à Gérard Longuet le privilège de servir d'"arbitre des élégances ".

Condamnations au PS et à l'UMP

Delphine Batho, une des porte-parole de François Hollande, voit dans les propos du ministre "un acte politique délibéré qui engage Nicolas Sarkozy ". L'équipe de campagne du président candidat n'a pas commenté cette interview.

Mais de nombreux élus UMP se sont exprimés. Rachida Dati s'est dite "choquée ", les ministres Luc Chatel et Xavier Bertrand ont exclu toute alliance, et Rama Yade a parlé d'une "faute ".